La crise économique du coronavirus va altérer le marché de l’emploi. Vous souhaitez connaître l’état de la situation et savoir les secteurs qui vont bénéficier du plan de relance ? Cet article fait le point sur la question.
La situation économique en France en 2020
L’arrivée de l’épidémie du nouveau Coronavirus a marqué un tournant en France durant l’année 2020. En effet, les mesures prises pour endiguer la circulation du virus ont bouleversé les activités des entreprises sur tout le territoire. La période estivale est, à titre d’exemple, propice aux événements en plein air. Dans de nombreux endroits, les annulations en cascade ont été la règle.
Certaines entreprises ont été dans l’obligation d’arrêter leurs activités et la reprise n’a pas encore atteint un niveau jugé normal. Ainsi, la baisse du chiffre d’affaires devient critique pour un certain nombre d’acteurs. Dans ce contexte, le gouvernement français doit désormais prendre des mesures afin d’éviter des plans sociaux et des licenciements massifs.
Dans son interview en date du mardi 14 juillet, le président de la République Emmanuel Macron annonce un plan anti-licenciements. L’objectif est d’éviter une hausse brutale du nombre de demandeurs d’emploi. Cette situation de hausse du chômage présente, en termes économiques, deux inconvénients majeurs :
- Les entreprises « perdent » les compétences des salariés licenciés. Cela ralentit alors la remise en route de la machine lorsque la reprise économique arrive.
- Le moral des ménages baisse. Cela conduit alors à une réduction de la consommation quotidienne, ce qui génère également des licenciements supplémentaires.
Ainsi, les économistes s’accordent à dire que les dispositifs de type « chômage partiel » sont, sur le long terme, moins coûteux que l’inaction et le « laisser-faire ». Le gouvernement français va compléter cet arsenal avec une batterie de mesures à destination de certains secteurs particulièrement en difficulté.
Les principes d’un plan de relance
Un plan de relance constitue, en économie, un ensemble d’actions visant à doper la demande des consommateurs afin que les commandes des entreprises reprennent. Or, un plan de relance qui se base sur la demande peut se heurter à deux écueils :
- Les consommateurs n’achètent pas local ni français. Dès lors, le plan de relance profite aux entreprises étrangères et se montre sans effet sur l’emploi du pays.
- Les montants consacrés à la relance demeure insuffisants. Dans cette situation, le gouvernement investit à fonds perdu et les effets sont, ici également, invisibles sur l’emploi.
En France, l’endettement se situe à un niveau très haut. Ainsi, un plan de relance s’organise nécessairement autour d’un grand emprunt supplémentaire. Un gouvernement, quel qu’il soit, peut décider de lancer un grand emprunt national à destination de sa population. Or, actuellement, les taux d’emprunt restent très bas et rendent cette option peu avantageuse pour un pays comme la France. En effet, les taux d’un grand emprunt national sont généralement élevés pour inciter la population à "sortir" son argent.
Dans ce contexte d’argent rare, un gouvernement doit structurer un plan de relance le plus efficace possible. Ainsi, le ciblage des secteurs qui vont bénéficier le plus d’aides doit être très fin. L’objectif n’est pas "d’arroser" la totalité de la sphère économique, mais d’agir sur les secteurs susceptibles de licencier.
L’état économique en France, secteur par secteur
Il convient de préciser que tous les secteurs économiques n’ont pas vécu la crise épidémique de la même manière. Certaines entreprises n’ont pas connu de baisses de leurs chiffres d’affaires au cours de cette période de confinement.
Les secteurs qui n’ont pas connu de baisse d’activité
Ainsi, la grande distribution, les assurances ou les services par Internet ne vont pas faire partie des bénéficiaires du plan de relance. Leurs activités se sont poursuivies, presque normalement, durant le confinement. Certains agriculteurs ont pu plus facilement vendre leur production grâce au développement des circuits courts sur tout le territoire.
Les secteurs énergétiques, de téléphonie, du transport et de la logistique font aussi partie des piliers économiques essentiels du pays. Leur activité a pu se poursuivre durant le confinement, sans que cela altère leurs projections économiques. En effet, même en période de confinement, un ménage règle son abonnement téléphonique, ses factures d’électricité et les entreprises alimentaires peuvent avoir des besoins en livraisons de produits.
Les secteurs au milieu du gué
Certains secteurs sont encore en attente. Ainsi, le monde du BTP a été frappé d’un arrêt total des chantiers pendant plusieurs semaines. Néanmoins, les salariés de ce secteur semblent réussir à rattraper leur retard. Dans le même temps, les professionnels de l’immobilier soulignent la forte reprise des transactions immobilières dès la sortie du confinement. Il convient d’attendre encore quelques mois afin de savoir si ce secteur va réellement souffrir des effets post-Covid.
Par ailleurs, le plan de relance annoncé par le 1er ministre mercredi 15 juillet offre une grande part à la rénovation énergétique des bâtiments. Cela devrait avoir un effet très positifs pour un ensemble d'acteurs locaux.
Les bars et restaurants, dont l’emplacement se situe en cœur de ville, connaissent également une situation particulière. L’arrivée des beaux jours et l’extension des terrasses permettent d’augmenter la capacité de ces établissements. Il est alors possible que les bars et restaurants connaissent également un phénomène de "rattrapage" avec une surconsommation de la part des clients.
Les secteurs à aider en priorité
Enfin, en dernier lieu, il existe toute une partie du secteur économique qui souffre encore de la crise sanitaire. Le milieu de l’événementiel et de la culture fait partie des grands perdants du confinement. Les représentations s’annulent en chaîne et les dates de retour sur scène ne sont pas toujours communiquées. Si le gouvernement va aider le monde de la culture, l’événementiel professionnel va également, selon toutes vraisemblances, bénéficier d’une partie du plan de relance.
Les acteurs du tourisme font, quant à eux, partie des autres grands perdants de la crise économique actuelle. Ils devraient, malgré tout, limiter la casse du fait de la consommation des touristes français. Ces derniers vont, en effet, voyager moins loin que les autres années. Néanmoins, le tourisme a perdu toute la présaison ainsi que les réservations durant les vacances de Pâques.
Enfin, afin d'éviter les délocalisations et la désindustrialisation, le 1er ministre du gouvernement français a annoncé de forts investissements industriels. Cela va permettre de créer un nombre conséquent d'emplois et augmenter, ainsi, le pouvoir d'achat et la confiance des ménages. Cette stratégie peut alors se réveler indirectement bénéfique pour les secteurs de l'événementiel et du tourisme.