Fondée en 2017, Yuka figure parmi les rares start-ups pouvant se vanter d’avoir engendré un impact tangible sur une industrie. Cependant, elle est également en mesure de se targuer d’être l’une des meilleures entreprises de France en matière de transparence. Une propriété que son application promet de fournir davantage dans l’industrie alimentaire.
Un mouvement de fond vers plus de transparence se dessine au sein des entreprises françaises. En trouver une meilleure que Yuka sur ce plan s’avère cependant difficile. La société offre sur son site internet un lien de téléchargement de ses documents fiscaux. Un onglet exposant la répartition des revenus de chacune de ses divisions y est également présent.
Pour rappel, la start-up propose de scanner le code-barre de produits cosmétiques et alimentaires. Ceci pour voir un score entre Excellent, Bon, Médiocre et Mauvais. Les consultants portés dans des domaines variés peuvent prospecter auprès de cette jeune pousse.
Portage salarial définition : il s’agit d’une forme d’emploi combinant freelancing et salariat.
Son combat contre les nitrites continuera
La pépite parisienne publiera ce mois-ci sur son site internet son nouveau bilan avec une hausse des recettes. Un résultat net négatif a toutefois été enregistré, à la différence de l’exercice 2021. Il découle, selon Yuka, de sommes dépensées lors d’un procès contre la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs (FCIT). Cette bataille résultait d’une pétition lancée avec la Ligue contre le Cancer et Foodwatch pour réclamer la prohibition des nitrites. Elle a engendré pour la société le paiement de :
- 95 000 euros d’indemnisation à la FICT ;
- 400 000 de frais de défense
La start-up prévoit de former un appel contre ce verdict prononcé par le Tribunal de Commerce. D’après sa DG, Julie Chapon, cette juridiction cherche à soutenir le commerce et non à protéger la santé des consommateurs. Elle a ainsi expliqué que leur appel s’effectuera devant des magistrats professionnels et non devant celle-ci :
[…] J’ai bon espoir que la justice se rendra compte de l’aberration que représente notre condamnation.
La FCIT a aussi décroché l’interdiction pour l’entreprise de citer l’opinion de l’OMS sur les nitrites. Sa patronne a indiqué qu’ils se battront pour faire invalider cette décision. Elle a souligné que cette mention relève de leur droit et que :
[…] De nouveaux rapports, et notamment de l’Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire française, viennent confirmer le lien entre la consommation de nitrites et le cancer colorectal.
L’indépendance de la pépite est constamment remise en question
Yuka a adopté ces mesures de transparence en réaction au soupçon des usagers sur l’indépendance de l’entreprise. Julie Chapon s’est dite compréhensive à l’égard de cette suspicion. Les consommateurs s’étant toujours aperçus que les comparateurs avaient intérêt à recommander un produit qui n’est pas nécessairement le meilleur. Pour cette raison, affirme-t-elle :
[…] On avait beau répéter que l’on était indépendant, ce n’était pas suffisant. On s’est donc demandé ce qui permettrait de le prouver une fois pour toutes.
Yuka a alors commencé à transmettre leur bilan comptable à chaque individu défiant par courrier électronique leur indépendance. La jeune pousse s’est par la suite rendue compte que ce serait plus facile de juste le mettre en ligne.
Son application compte à ce jour environ 30 millions d’utilisateurs, contre 10 millions en 2019. Année à laquelle la start-up a amorcé son expansion à l’étranger, en s’implantant au Luxembourg, en Suisse et en Belgique. Dans cette stratégie, elle s’est ensuite exportée aux États-Unis en 2020. La société y a obtenu un succès inespéré alors qu’elle pensait que les Américains ne s’intéresseraient pas à son service.