La demande en prestations intellectuelles semble fléchir en 2024 par rapport à celle des précédentes années. Ce ralentissement du marché est lié aux tensions géopolitiques mondiales, mais aussi à l’incertitude sur l’évolution de la situation économique dans le futur, selon un acteur majeur du secteur.
Les projets structurants ont du plomb dans l’aile
D’après ce professionnel, « la mise en œuvre des projets structurants a dû être ajournée pour la plupart des grands groupes en raison de la conjoncture politique tendue ». Les nouveaux consultants rencontrent ainsi plus de difficultés à percer sur le marché. De leur côté, les plateformes de freelancing voient leur croissance externe stagner. Seules celles qui ont su se différencier parviennent à consolider leurs positions dans ce contexte défavorable.
En effet, les attentes et exigences des utilisateurs évoluent constamment, et les acteurs qui peinent à s’adapter à ce rythme perdent de leur attractivité, aussi bien auprès des porteurs des projets que des consultants à la recherche de missions en freelance. Actuellement, des processus fluides et une expérience intuitive sont les arguments clés sur lesquels les portails doivent miser pour séduire les utilisateurs.
Le portage salarial se présente comme une option viable
Le dynamisme du marché du freelancing au cours des dernières années est dû à la quête d’autonomie, de flexibilité et de sens au travail de nombreux salariés. Néanmoins, les travailleurs indépendants doivent faire face aux défis relatifs à l’absence de revenus réguliers et à l’insuffisance de protection sociale. Face au climat incertain qui prévaut, le portage salarial se présente comme une option viable en raison de son caractère « hybride », associant les avantages de l’entrepreneuriat et ceux du salariat.
Malgré un essor certain, un sondage mené auprès des cadres dans plusieurs entreprises françaises a montré que 30 % d’entre eux ne connaissent pas cette forme d’emploi. Et même parmi ceux qui affirment être au courant de l’existence de ce nouveau mode de collaboration, moins de 4 répondants sur 10 s’y intéressent véritablement.
En Europe, la situation diffère d’un pays à l’autre. À titre d’exemple, en Belgique, le portage salarial n’a pas encore le vent en poupe, alors que le Royaume-Uni compte déjà 400 000 consultants portés via un système spécifique baptisé « umbrella company ».
Quelques précautions pour tirer le meilleur parti du portage salarial
Pour les entreprises comme pour les freelances, le choix de la plateforme de mise en relation ou d’une société de portage salarial est la clé d’une expérience réussie.
Pour les clients, la définition précise des besoins est la priorité avant la sélection des consultants. Des experts fournissent un accompagnement précieux tout au long de cette démarche. Ensuite, il importe de s’adresser à un intermédiaire bénéficiant d’une solide réputation et affichant une croissance dynamique. Ce dernier doit démontrer la fiabilité du sourcing de ses talents, en s’appuyant à la fois sur l’expertise humaine et sur des technologies innovantes. Enfin, le processus de contractualisation doit être fluide et faciliter la gestion des projets, même les plus complexes.
