Les budgets consacrés aux revalorisations salariales sont revus à la hausse au sein des entreprises. Les dernières données d’Alixio dévoilent que deux sur trois d’entre elles réfléchissent à une augmentation de 4,5 %. Un pourcentage qui s’élève légèrement au-dessus de celui de l’envolée évoquée par Willis Towers Watson dans un rapport récent.
De plus en plus d’entreprises font des concessions en matière de rémunération. Le cabinet américain de conseil Willis Towers Watson a dressé ce constat dans une enquête qui vient d’être publiée. Celle-ci révèle que les salaires augmenteront de plus de 4 % l’année prochaine. Face à cette prévision, les travailleurs portés peuvent réaliser une simulation portage salarial pour estimer le leur avec un tel niveau.
L’étude distingue qu’en France la hausse devrait se situer à ce niveau. L’augmentation la plus substantielle sera en revanche enregistrée au Brésil (+7 %). La Grande-Bretagne et la Chine suivront avec respectivement 5 % et 6 %. Ces variations s’expliquent par différents facteurs.
La majorité des entreprises se réfèrera sur l’inflation
Les difficultés de recrutement et de rétention d’employés figurent parmi les variables contribuant à ces évolutions. Plus de deux entreprises sur cinq (46 %) affirment les avoir considérées. En France, 87 % disent éprouver des problèmes à conserver leurs collaborateurs (+27 points à l'aune de l’an passé). De leur côté, 92 % confient peiner à séduire des candidats (+26 points).
L’inflation intervient également dans ces relèvements. Une étude d’Alixio indique en parallèle que 66 % des employeurs prévoient d’aligner les salaires sur celle-ci. Ils envisagent de les accroître de 4,5 % en moyenne. En septembre dernier, ils ont songé à un redressement de 4,3 %. Autres observations saillantes :
- Le montant moyen des primes de partage de la valeur grimpera en 2023. De 867 euros en 2022, il passera à au moins 1 000 euros ;
- De nombreuses organisations réinstaurent les relèvements collectifs. Même les cadres, qui n’en obtenaient jusqu’à présent qu’individuellement, profiteront désormais de ces dispositifs.
Ces mesures s’assortiront des efforts concédés sur les paramètres renforçant le pouvoir d’achat des travailleurs sans dépendre directement du salaire. On cite entre autres :
- L’amélioration des systèmes de prévoyance et de santé ;
- Le remboursement intégral des frais de transport entre le domicile et le bureau, contre 50 % seulement jusqu’ici ;
- Le rehaussement de la valeur des titres restaurants.
D’autres mesures à part les dispositifs d’urgences sont désormais requis
Le cabinet français de conseil en RH a découvert que ces éléments correspondent au total à 6 % d’augmentation. Un taux équivalant plus ou moins à celui de l’inflation.
De plus en plus d’employeurs estiment que la perte de pouvoir d'achat n’est pas liée à la situation du moment. Pour eux, elle pourrait persister et les décisions d’urgence prises en conséquence deviennent insuffisantes. Les demandes d’augmentations salariales s’établiront pour cette raison durant longtemps dans les rapports sociaux, selon 84 % des entreprises. D’où les gestes de générosité qu’elles accordent.
Cependant, l’attention des travailleurs est centrée sur le salaire. Les primes et autres avantages n’arrivent pas à limiter les tensions. Ceci bien que tous ces autres composants de revenu, dont la valeur croît incessamment, commencent légèrement à convaincre les collaborateurs.
Chaque entreprise, petite ou grande, met tout en œuvre pour atténuer l’effet de l’inflation et recruter ou retenir des talents. Toutes ne peuvent néanmoins consentir les mêmes efforts. Un spécialiste synthèse :
Tout le monde n'est pas Total et ne peut pas accorder 7% d'augmentation.
Ces mesures adoptées arrivent après les dispositifs d’urgence déployés à la rentrée de septembre 2022.