Pour construire l’avenir du secteur portuaire, le Smart port challenge revient pour une quatrième édition. Ce programme emblématique du Smart Port in Med ambitionne de faire du port Marseille-Fos une infrastructure décisive pour la Méditerranée-Rhône-Saône. Différents défis ont ainsi été proposés pour aboutir à des outils innovants destinés à améliorer sa performance écologique et économique.
Aix-Marseille Université, la CCI Aix-Marseille et le Port de Marseille Fos ont créé en 2017 Smart Port in Med. Un projet piloté avec leurs partenaires, la Métropole Aix-Marseille-Provence et la commune phocéenne.
Dans le cadre de cette initiative, le Smart port challenge est organisé chaque année depuis 2019. Sa quatrième édition vient d’être lancée. Elle pourrait intéresser les consultants portés ayant des idées permettant d’inventer le port du futur.
Qu’est-ce que le portage salarial ? Il s’agit d’un dispositif qui se situe entre le freelancing et le salariat. Cette forme d’emploi se répand continuellement puisqu’il permet aux indépendants d’obtenir les avantages du travailleur classique (retraite, prévoyance...).
Un projet unique très fructueuse
Ce programme d’innovation s’inscrit entièrement dans le plan d’action du Grand Port maritime de Marseille (GPMM). Il vise à soutenir la transition énergétique de Marseille-Fos, de renforcer son attractivité... L’objectif est de stimuler la transformation de l’infrastructure en point d’entrée d’un secteur Méditerranée-Rhône-Saône. Le président du directoire du GPMM, Hervé Martel, indique :
Voir le smart port en grand comme on voit le port en grand est une évidence. On y travaille avec MGI, gestionnaire du système Ci5. La feuille de route de l’année prochaine intègre la digitalisation. Toutes les plateformes intérieures seront rattachées à ce système et on travaille à l’extension de ce dispositif au trafic de vrac. En élargissant le smart port challenge à cette échelle, on ouvre encore plus le champ des possibles.
Le Smart port challenge apparaît comme un programme exceptionnel. Selon Hervé Martel, aucun autre port n’a jusqu’à présent proposé une approche aussi productive et collective porteuse d’intéressants succès.
Illustration avec le gagnant de la première édition du concours, la jeune pousse SeaRoutes, incubée à Ze Box. L’entreprise a inventé un éco-calculateur optimisant les trajets terrestres et maritimes plus écologiques pour l’acheminement de marchandises. En pleine croissance, elle permet d’améliorer l’empreinte écologique des chaînes de transport international, d’après le président du directoire de GPMM. La start-up illustre ce que Smart port challenge est capable de générer, affirme-t-il.
Le commencement d’un nouveau plan d’action triennal
Pour l’édition 2022, les grands groupes ont mis en place huit défis :
- Servaux : développer une interface sécurisée et digitale des fichiers réglementaires du bateau ;
- RWE Renouvelables France : s’appuyer sur le tourisme pour mettre en valeur de l’industrie éolienne en mer flottant ;
- Véolia – Hammerson et Terrasses du Port : déployer l’agriculture urbaine sur les toits du centre commercial ;
- GPMM : transformer les déchets en vue d’une économie circulaire ;
- CMA CGM : créer un instrument d’aide à la décision afin de passer plus rapidement aux automobiles zéro émission. Ceci pour les gestionnaires de parc de poids lourds hydrogène et électriques ;
- Bouygues Energies et Services – Bouygues ELAB : le jumeau numérique comme levier de la sobriété énergétique et de la souplesse ;
- Arcellor Mittal Méditerranée : HF-Alerte Sécurité vouée à accentuer la prévention des accidents graves ;
- Air Liquide : concevoir une solution numérique uniformisée entre fabricants et usagers de voitures à hydrogène.
Selon une membre élue de la CCI Aix-Marseille, le quatrième Smart port challenge signe l’amorce d’une nouvelle stratégie pour 2023-2026. Cette feuille de route produira, explique-t-elle, de nouvelles associations, idées, etc., en faveur des entreprises de la région.