Après la signature de 3 accords entre les plateformes de livraison et les instances représentatives des livreurs à deux-roues indépendants, les conditions de travail de ces derniers devraient s’améliorer.
Un revenu minimal garanti et un meilleur encadrement de la désactivation des comptes
Le premier accord fixe un revenu minimal horaire garanti, soit 11,75 euros par heure de travail effective.
Un autre accord porte sur la désactivation des comptes : la suspension du compte d’un livreur ne peut se faire qu’après l’information de l’intéressé. Il pourra même contester les motifs évoqués par le client.
La désactivation du compte du livreur doit également être effectuée par un salarié de la plateforme, après un préavis, et non pas par un algorithme.
Pour le ministre du Travail Olivier Dussopt, il s’agit d’une « réelle avancée en faveur du renforcement des droits des acteurs de la livraison ».
De son côté, le président de la FNAE se réjouit du gain immédiat obtenu par les livreurs après la signature de ces accords. D’après son estimation, « 20 % de ces travailleurs indépendants perçoivent un revenu horaire inférieur à ce seuil ».
Par ailleurs, dans certaines villes, des livreurs gagnent déjà plus de 11,75 euros par heure. Ainsi, la fixation de ce revenu minimal ne changera pas grand-chose pour eux.
À noter que le métier de livreur peut être exercé en portage salarial. Cette forme d’emploi à mi-chemin entre l’autoentrepreneuriat et le salariat permet de bénéficier d’un cadre de travail plus sécurisant.
Le portage salarial pour le livreur indépendant
Le portage salarial est encore peu connu des livreurs indépendants. En effet, un grand nombre d’entre eux se demandent encore « Qu’est-ce que le portage salarial ? ».
En réponse à cette question, il convient de dire qu’il s’agit d’un statut hybride garantissant une sécurité accrue aux professionnels qui travaillent pour leur propre compte.
- En effet, le livreur exerçant en portage salarial bénéficie d’une protection sociale similaire à celle d’un salarié traditionnel et peut choisir librement la plateforme avec laquelle il souhaite collaborer.
D’autre part, il n’a pas à se soucier de l’aspect administratif de son activité (facturation, encaissement, versement des charges sociales...), car toutes ces tâches sont prises en charge par la société de portage.