Le gouvernement s’engage à rendre la validation des acquis de l’expérience (VAE) plus accessible et efficace afin de favoriser les recrutements dans les secteurs en pénurie de main d'oeuvre. Dans cette optique, une nouvelle approche appelée VAE inversée est expérimentée pour simplifier et accélérer la certification des compétences. La ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, apporte plus de précisions sur cette évolution.
Qu’est-ce que la VAE inversée ?
La VAE inversée permet d’obtenir un diplôme en valorisant l’expérience professionnelle acquise en entreprise dans des domaines de compétences précis. Son objectif est de répondre de manière agile aux besoins de recrutement et aux reconversions professionnelles.
Au travers d’un contrat de professionnalisation d’une durée maximale de 36 mois, les personnes recrutées peuvent bénéficier d’un parcours de formation plus court et sécurisé. Ils percevront aussi une rémunération au moins équivalente au SMIC.
Elles acquièrent ainsi les compétences exigées par le diplôme visé grâce à une formation en situation de travail.
Fonctionnement pratique de la VAE inversée
Dans le cadre de la VAE inversée, une personne en reconversion souhaitant devenir boulanger peut être recrutée sans diplôme par une boulangerie partenaire, au lieu d’opter pour une formation conventionnelle de deux ans financée par le Compte Personnel de Formation (CPF).
Elle bénéficie alors d’un contrat de professionnalisation où son employeur-tuteur l’accompagne pour valider les compétences nécessaires à l’obtention du diplôme.
Tout au long du contrat, le tuteur et le candidat sont soutenus par un organisme de formation qui complète les compétences si besoin, ainsi que par une structure spécialisée dans l’accompagnement de la VAE.
Quid de la durée de l’expérimentation ?
L’expérimentation est en cours et se poursuivra sur une période de trois ans. Son objectif est d’accompagner 5 000 personnes en recherche d’emploi ou en reconversion. Plusieurs entreprises partenaires ont déjà adhéré au dispositif, et d’autres ont la possibilité de soumettre leur candidature.
Dans le cadre de cette expérimentation, chaque entreprise formatrice bénéficiera d’un soutien financier de la part de l’État. Le montant est de 9 000 euros. Ce financement couvrira les frais de formation, l’encadrement de l’alternant au sein de l’entreprise, la conception d’un parcours de formation personnalisé et l’accompagnement pédagogique assuré par le tuteur.