Une large restructuration a été menée depuis la fin du mois écoulé chez Snap. À l’échelle de la planète, la maison mère de l’application Snapchat supprimera à terme environ 20 % de ses emplois. Des travailleurs en France ont déjà subi cette mesure. Cette réorganisation résultant de différentes raisons, dont la situation préoccupante de la compagnie.
Dans les sociétés IT de la Silicon Valley, les plans de compression de personnel se multiplient depuis le printemps dernier. Snap n’échappe pas à ce phénomène. The Verge écrivait en août dernier que la compagnie prévoyait de licencier près de deux sur dix de ses collaborateurs. Le groupe employait jusqu’au mois passé 6 400 personnes. Cette mesure visera donc approximativement 1 300 d’entre elles.
Pour les individus concernés souhaitant se reconvertir professionnellement, le recours à une société de portage salarial constitue une option envisageable. D’ailleurs, faire appel à ce type d’établissements permet notamment d’obtenir la liberté de l’indépendant et la sécurité sociale du salarié.
La firme a souffert de mauvais résultats financiers au deuxième trimestre 2022
L’envergure de la diminution de masse salariale projetée par Snap se révèle notable. Cependant, ce plan de réduction semble tout à fait logique. Il est motivé d’une part par une situation générale inquiétante. La valeur de l’action du groupe ayant chuté de 80 % depuis le début de l’année. D’autre part, cette décision découle de résultats financiers catastrophiques entre avril-juin derniers. L’entreprise avait annoncé fin juillet 2022, lors de la divulgation de ses résultats trimestriels, un effondrement de son chiffre d’affaires. Le tout avec un maintien de ses recrutements et un désir d’amoindrir ses dépenses. La société avait aussi précisé que :
● La visibilité à moyen et à court terme demeurait outrageusement compliquée ;
● Elle ne songeait pas à dévoiler ses projections financières pour la période entre juillet et septembre 2022.
Sur l’ensemble de l’exercice 2021, Snap se trouvait nettement en situation de déficit. Ses pertes atteignaient 488 millions de dollars. Entre avril et juin 2022, le groupe avait déjà accumulé un déficit de 422 millions de dollars.
Ce plan de compression aurait été planifié depuis déjà de nombreuses semaines et a débuté le 31 août dernier.
Les licenciements ont ciblé des salariés français de Zenly
Certaines branches de la compagnie seront plus touchées par cette restructuration que d’autres. L’on retrouve parmi ces départements :
● Celui dédié à la cartographie, qui provient de la reprise de la jeune pousse Zenly il y a cinq ans ;
● Celui destiné à concevoir des mini-applications dans Snapchat.
La restructuration de Snap n’a également pas ménagé son service chargé des opérations commerciales, dirigé par Evan Spiegel. Cette division a communiqué les départs :
● Du vice-président des ventes publicitaires de l’entreprise, Peter Naylor ;
● Du directeur commercial du groupe, Jeremi Gorman.
Ces anciens cadres travaillent désormais chez Netflix. En outre, l’équipe de Snap consacrée au hardware a aussi connu une réorganisation. C’est celle-ci qui est derrière :
● La caméra-drone Pixy, dont la production a été arrêtée quelques mois seulement après son déploiement ;
● Les lunettes AR Spectacles qui n’ont pas obtenu la réussite attendue.
Selon La Tribune, Zenly avait essayé de se séparer de Snap pour éviter la fermeture. La start-up française avait alors trouvé des investisseurs externes déterminés à la reprendre. Cependant, la firme de Venice a refusé son émancipation, révèle le quotidien. La société californienne n’aurait pas voulu faire naître un rival. Les 70 employés tricolores travaillant sur l’application ont donc été licenciés. Cette perte d’emploi est survenue en dépit d’une excellente croissance et quelque 35 millions d’usagers actifs mensuels pour le programme.