Le SMIC, ou salaire minimum interprofessionnel de croissance, représente un élément fondamental de la législation du travail en France. Il garantit une rémunération minimale pour tous les salariés du secteur privé. La régularité de son ajustement face à l’inflation en fait un sujet fréquemment débattu. Retour sur les composantes du SMIC, son calcul, ses revalorisations et les implications pour les entrepreneurs.
Le calcul du SMIC et ses composantes
Le SMIC est calculé en prenant en compte plusieurs éléments :
- le salaire de base ;
- les avantages en nature ;
- les primes d’objectifs et de productivité ;
- les majorations complémentaires ;
- les pourboires ;
- les primes sur chiffre d’affaires ;
- les indemnités de congés payés versées mensuellement.
À l’inverse, le SMIC ne tient pas compte de certaines indemnités et primes, comme les remboursements de frais professionnels, les majorations des heures supplémentaires, de nuit, du dimanche ou des jours fériés, les primes de participation et d’intéressement, de pénibilité, d’ancienneté, d’assiduité, ou encore les primes de fin d’année payées en une fois.
Le salarié ne doit pas être payé en dessous du SMIC. Le respect des minimas salariaux est une obligation légale pour l’employeur. Outre le SMIC, le salaire minimum conventionnel (SMC) fixé par la convention collective de la branche d’activité peut également s’appliquer.
Lorsqu’il existe une différence entre le SMIC et le SMC, l’employeur est tenu d’appliquer la rémunération la plus avantageuse pour le salarié. Cette règle vise à garantir aux travailleurs un salaire juste et conforme aux exigences légales et conventionnelles.
Revalorisation et ajustements du SMIC
Le SMIC est revalorisé chaque année au 1er janvier en fonction de l’inflation subie par les 20 % des ménages les plus pauvres et du salaire horaire minimum des employés et ouvriers.
Par exemple, le SMIC horaire brut a augmenté de +1,13 % au 1ᵉʳ janvier 2024, pour atteindre 1 398,69 € nets par mois.
Des ajustements peuvent également intervenir en cours d’année en cas d’inflation marquée, ou par décision gouvernementale exceptionnelle, appelée « coup de pouce ».
<h2>Portage salarial et taux journalier moyen (TJM)</h2>
Pour ceux qui touchent le SMIC et qui aspirent à une rémunération plus avantageuse, le portage salarial constitue une piste à explorer. Grâce à cette forme d’emploi hybride, le travailleur indépendant pourra bénéficier des avantages du statut salarié tout en préservant une entière autonomie dans l’exercice de son activité.
Le TJM en portage salarial, ou taux journalier moyen, est un indicateur clé dans ce contexte. Il correspond au montant facturé par jour de travail et doit être fixé en tenant compte du SMIC, des charges sociales et des frais de gestion du portage salarial.