La fidélisation et l’attraction des compétences représentent des enjeux décisifs pour les entreprises. Sur le marché de l’emploi, le rapport employé-salarié semble aujourd’hui bouleversé. Microsoft lance ainsi une alarme sur le travail hybride. Ce dernier pourrait devenir insupportable si aucune expérience conforme aux besoins des collaborateurs n’est créée, alerte la firme.
Microsoft vient de divulguer son enquête « Hybrid Work Is Just Work. Are We Doing It Wrong ? ». Axée sur le travail hybride, elle indique que les employeurs doivent perfectionner et renouveler leurs collaborateurs pour les retenir. Parmi les individus interrogés, 55 % ont dit que la meilleure solution pour accroître leurs compétences consistait à changer d’entreprise.
Cependant, d’autres moyens comme le compte personnel de formation (CPF), qui est notamment accessible aux consultants portés, existent également. Qu’est-ce que le portage salarial ? Il s’agit d’une forme d’emploi réunissant salariat et freelancing. Il offre plusieurs avantages aux travailleurs indépendants : droit à l’assurance chômage, prise en charge des contraintes administratives...
Les motivations poussant les salariés à venir au bureau sont variées
Si la mobilité interne était facile, des employés demeureraient cependant plus longtemps dans leur entreprise. Le rapport de Microsoft révèle que 68 % des personnes interrogées partagent cette opinion. Cette proportion monte à 76 % si les collaborateurs savaient qu’ils obtiendraient une aide au développement et à la formation.
L’étude insiste aussi sur l’intérêt pour les employeurs de mieux connaître les facteurs poussant leurs salariés à rejoindre leur bureau. Plus que les attentes de l’entreprise, une meilleure raison de se rendre sur ce lieu de travail s’avère nécessaire :
- Pour 78 % des décideurs ;
- Pour 73 % des salariés.
85 % d’entre eux ont déclaré qu’ils seraient motivés s’ils pouvaient renforcer les liens avec leurs collègues. 84 % ont quant à eux évoqué la possibilité de socialiser avec les membres de leur équipe.
La directrice principale du marketing produit chez la multinationale de Redmond, Sunita Khatri, a conclu que les entreprises ont :
[…] Atteint un tournant décisif dans l'évolution du travail hybride. […]
Les données recueillies par la firme soulignent manifestement la nécessité pour les sociétés de déployer une nouvelle approche, a-t-elle soutenu.
La majorité des salariés veulent une organisation hybride du travail
Comme Microsoft, d’autres organisations, comme le Boston Consulting Group (BCG), ont également dirigé des recherches autour du travail hybride. Elles démontrent qu’une sorte de consensus semble sur le point de se former dans le monde entier.
Les analyses dévoilent ainsi que seul un salarié sur dix dit préférer le 100 % présentiel comme mode de travail. Trois sur dix d’entre eux préfèrent pour leur part le travail à distance uniquement. En revanche, a remarqué la Managing Partner et Director chez BCG Casablanca, Zineb Sqalli, 60 % privilégient le travail hybride. Ceci avec 2-3 jours de distanciel. Elle a également noté qu’un cinquième des postes à pourvoir annoncés maintenant sur LinkedIn est dénué de conditions de lieu. Avant la crise sanitaire, ils culminaient à 2 %.
Ce phénomène s’explique par la souplesse sur le plan tant du lieu de travail que du temps. Les employés demandent davantage de flexibilités en matière d’horaire. Le freelancing ou travail indépendant, se développe également et attire beaucoup de personnes. Ces tendances obligent les employeurs à :
- Tenter une nouvelle approche ;
- Imaginer le rapport construit avec leurs salariés de manière différente.
Une autre tendance à signaler sur le marché du travail : l’expatriation des talents, recrutés par des entreprises étrangères. Cette fuite des cerveaux touche notamment l’Europe et renforce les difficultés de recrutement dans certains domaines.