De plus en plus de formations pour l’apprentissage sont proposées sur l’interface de Parcoursup. D’ici au terme de cette année, l’accompagnement aux sociétés pour le recrutement d’apprentis se poursuit. Sur les 21 000 s’adressant aux élèves du secondaire en France, 7 400 sont répertoriées sur le site de Parcoursup. En 2018, pendant son lancement, la plateforme n’avait que 2 600.
Les formations pour apprendre sur Parcoursup sont diversifiées. Il existe des cycles d’apprentissage pour se préparer à intégrer une grande école. D’autres sont orientées pour le niveau BTS ou BUT. Des programmes spécifiques sur les activités sportives, dans le secteur social ou de la santé sont proposés. Sur Parcoursup, un délai est fixé aux nouveaux bacheliers pour soumettre les vœux. Ceux-ci sont au nombre de dix, il faudra les proposer avant le 14 septembre de cette année.
Le statut d’un salarié porté lui permet de disposer d’un compte professionnel de formation. Via une Société de portage, les frais pédagogiques de la formation pourront être pris en charge.
De plus en plus d’inscrits sur les cycles aux formations de l’enseignement supérieur
L’apprentissage pour le cycle master et celui de la licence s’est rapidement développé au terme de l’année 2018. En cause, la modification de son dispositif de financement. Le taux des apprenants de niveau Bac+2 au minimum a connu une nette progression en l’espace de 4 ans. Sur l’année 2017, il était de 37 % contre 60 % quatre ans plus tard en 2021. Ce sont 526 418 nouveaux apprentis qui ont signé en 2020. Toujours dans cette même dynamique, 731 785 contrats supplémentaires sont signés en 2021.
Les sources du Dares ou ministère du travail confirment que ces chiffres concernent les branches du public comme du privé. C’est donc 39 % de progression annuelle, tandis que sur une décennie, elle monte à 140 %.
Consolider un minimum de revenu pendant l’année académique
L’ancien conseiller en charge de l’apprentissage et de la formation au ministère du travail, Alain Druelles annonce que :
Les domaines du conseil et de l’ingénierie ont vu leur nombre d’apprentis exploser.
Jusqu’au terme de l’année, les aides d’État aux sociétés pour le recrutement d’apprentis déployées lors de pandémie du Corona seront conservées. Ces propos sont d’Olivier Dussopt, ministre du travail. Les entreprises pourront percevoir un montant pouvant atteindre 8000 euros annuels par inscrit en formation d’apprentissage. L’objectif d’un million de contrats signés est le souhait du gouvernement sans toutefois fixer une échéance.
Alain Druelles affirme que :
Il faudra tenir compte de la conjoncture économique. Mais au rythme où l’on va aujourd’hui, cet objectif est réalisable dans les deux années.
Pour les étudiants qui choisissent un apprentissage dans une société, c’est une opportunité pour être indépendant financièrement. C’est le cas par exemple de Gabin Denoyelle en cycle de master qui touchait 450 euros par mois comme bourse. En tant qu’apprenti actuellement, son revenu est passé à 860 euros mensuels.
La crise sanitaire a contraint les étudiants à se tourner vers l’apprentissage
Les effets de la Covid-19 ont eu un impact réel auprès des étudiants et a favorisé leur engouement pour l’apprentissage. Notamment à cause de la perte ou l’annulation des petites missions, selon Alain Druelles.
Ce dispositif est une manière pour eux de garantir une rentrée d’argent pendant toute l’année. Cette action permet aux étudiants apprentis en master ou en licence d’intégrer rapidement le marché de l’emploi par rapport à d’autres. Certains jeunes affirment que le mode d’apprentissage correspond à ce qu’ils attendaient pédagogiquement.
Le vice-président responsable des formations à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, Jérôme Glachant souligne les avantages pour les étudiants en optant pour l’apprentissage. De même que les structures d’enseignement post-bac qui bénéficient aussi de ce dispositif.
Paris-I Panthéon-Sorbonne perçoit comme dotation une somme allant de 7 000 à 8 000 euros pour chaque étudiant. Ce montant est déposé par l’organisme France compétences au centre de formation d’apprentis. Ce sont au total entre 1,5 millions et 2 millions d’euros de plus dans les caisses de l’université. Certains frais éventuels ayant déjà été déduits.
L’apprentissage favorise une égalité des chances
Les instituts d’enseignement privé considèrent que l’apprentissage est un dispositif qui permet de stimuler et garantir leur croissance. L’exonération des frais pour intégrer ces écoles est une motivation pour le grand public de s’intéresser à l’apprentissage.
Le délégué général de Walt Olivier Gauvin pense que :
L’apprentissage constitue un outil d’égalité des chances, certains jeunes n’auraient pas accès aux formations s’ils n’étaient pas apprentis.
Cependant, les finances peinent à suivre le rythme auquel ce dispositif est développé. À l’instar de la structure France compétences subissant un important déficit estimé à 4 milliards d’euros. Une amplification de cet écart est aussi prévue pour cette année.
Ceux qui soutiennent ce dispositif professionnel estiment que les apprenants seraient plus bénéfiques par rapport à l’investissement consenti sur eux. En effet, à la fin de leurs études supérieures, ils seront moins exposés aux risques du chômage. Olivier Gauvin analyse sur l’année 2020 que 1 euro investi pour les apprenants apporterait 1,21 euros dans les caisses publiques.