En 2024, le paysage salarial français est marqué par des contrastes. Alors que le SMIC atteint un niveau historiquement élevé, les augmentations générales de salaire s’annoncent moins généreuses qu’en 2023. Cette conjoncture suscite des interrogations essentielles : quelle est la réalité des salaires en France aujourd’hui ? Quelles inégalités persistent ? Quels horizons peut-on espérer pour l’année en cours ?
Les salaires moyens sectoriels
En 2022, le salaire moyen brut mensuel s’élevait à 3 466 € dans le secteur privé et 2 430 € net dans la fonction publique. Toutefois, derrière ces chiffres se cachent d’importantes disparités. Les cadres bénéficient d’une moyenne salariale plus élevée, avec environ 4 490 € net mensuels, tandis que les employés et les ouvriers touchent respectivement 1 880 € et 1 940 €.
Pour obtenir le salaire moyen en France, un processus rigoureux est mis en place. Tout d’abord, les données salariales de l’ensemble des travailleurs, du secteur privé et de la fonction publique sont collectées par des organismes spécialisés comme l’Insee.
Ces données sont ensuite soigneusement agrégées pour calculer la somme totale des rémunérations versées par les employeurs. Enfin, cette somme est divisée par le nombre total de travailleurs en France, donnant ainsi le salaire moyen brut mensuel.
Il est important de noter que le salaire moyen peut varier en fonction de divers facteurs tels que le secteur d’activité ou la catégorie socioprofessionnelle. Le salaire médian, plus représentatif de la réalité, est inférieur de 20 % au salaire moyen. Dans le privé, la moitié des salariés gagnent moins de 2 091 € net par mois.
Évolutions et prévisions des salaires pour 2024
Depuis 2008, les salaires nets en équivalent temps plein ont enregistré une progression de +5,8 % dans le secteur privé et de +1,6 % dans la fonction publique. En parallèle, le SMIC a été revalorisé à huit reprises au cours des trois dernières années, atteignant ainsi 1 398,69 € nets mensuels en 2024.
Cette augmentation du salaire minimum a eu un impact significatif sur les rémunérations situées en bas de l’échelle salariale.
Au cours des dernières années, le salaire minimum a été indexé sur l’inflation, entraînant une série de revalorisations. Cependant, le gouvernement s’est engagé à réduire la dépendance au SMIC en encourageant les négociations de branche et en abaissant les charges patronales sur les salaires légèrement supérieurs au salaire minimum.
Pour l’année en cours, des projections suggèrent des augmentations salariales plus modérées par rapport à l’année précédente, avec des hausses allant de +3 % à +4 %, malgré une inflation anticipée autour de 2,6 %, selon les estimations de Bercy.
Dans ce contexte inflationniste, les consultants ont également intérêt à ajuster leur TJM pour maintenir leur niveau de vie. Élément clé dans le portage salarial, le TJM (Taux Journalier Moyen) représente le montant journalier facturé par le consultant au client. Cette tarification comprend les frais professionnels, les charges sociales, et la marge du prestataire de portage. De fait, le TJM varie en fonction du secteur d’activité, de l’expérience du consultant, et des services proposés.