Recharger son smartphone lors d’un passage chez IKEA, Boulanger… C’est maintenant possible grâce à une collaboration entre ces enseignes et OneFlash. Une jeune pousse qui vient de lever des fonds pour développer sa solution de batteries portables en libre-service. Avec la somme collectée, elle envisage de s’introduire dans de nouveaux marchés européens.
La start-up française OneFlash, créée en 2019, vient de boucler le deuxième tour de table de son histoire. L’opération intervient après celui de 330 000 euros réalisé au moment de son amorçage. Elle lui a permis de mobiliser 3 millions d’euros. Un montant que la société compte utiliser en vue de son expansion en Europe. Elle prévoit de se lancer en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas.
Ce projet, qui génèrera des emplois, pourrait profiter aux travailleurs indépendants en portage salarial informatique. Pour mémoire, ce dispositif renvoie à une forme d’emploi combinant freelancing et salariat. Ces dernières années, il s’est fortement développé dans le domaine de l’immobilier.
La pépite veut diversifier ses clients
OneFlash représente une entreprise spécialisée dans la mise à disposition de batteries portables en espace public. La jeune pousse comprend dans son portefeuille client :
- Les supermarchés Relay, Carrefour et Casino ;
- Boulanger ;
- Leroy Merlin ;
- Decathlon ;
- IKEA.
Dans son objectif d’essaimer sur le Vieux Continent, elle sera confrontée à une rude concurrence, surtout en Belgique. Naki Power a déjà déployé 2 000 bornes sur ce marché, mais aussi à Madrid ou à Paris. En France, OneFlash a seulement installé 400 bornes, chacune contenant entre 6 et 48 batteries. Il aimerait toutefois atteindre un niveau plus important, avec l’ambition de parvenir à 1 500 bornes dès 2023.
La start-up compte également utiliser l’argent fraîchement récolté pour séduire d’autres établissements à part les commerces. La pépite tricolore aimerait traiter avec des centres hospitaliers, des parcs d’attractions, des hôtels, des complexes culturels… Elle cible par ailleurs les stades dans un contexte où l’Hexagone hébergera :
- Le mondial de rugby l’année prochaine ;
- Les Jeux Olympiques de Paris d’ici deux ans.
En outre, la société songe à investir une partie des 3 millions d’euros dans le recrutement. Elle cherche à doubler la taille de son effectif pour le porter à plus de 20 collaborateurs.
La société dispose d’un modèle économique unique
Lucas di Franco, patron et cofondateur de OneFlash, relate que la crise sanitaire a accéléré fabuleusement leur activité. Depuis le Covid-19, raconte-t-il, les restaurants recourent de moins en moins aux menus papiers et :
[…] Certaines femmes mettent même leurs téléphones en bandoulière, comme un sac à main ! Nous voulons accompagner cette digitalisation.
Le type de service proposé par OneFlash se situe encore à ses débuts en Europe. Il est pourtant déjà extrêmement répandu en Chine. La jeune pousse francilienne s’appuie sur un business model différent de ses rivaux de l’Empire du Milieu. Elle donne ses bornes en location à d’autres distributeurs, et non au consommateur final qui, lui, en profite en gratuitement. Le cofondateur du média en ligne Loopsider, Bernard Mourad, garantit qu’il s’agit d’une stratégie gagnante pour chaque partie et :
[…] OneFlash est le seul à l'avoir adopté dans ce secteur.
Les boutiques paient afin de pouvoir proposer de la recharge à leurs clients pour une bonne raison. Cette action permettrait d’allonger de 30 % le temps de visite en magasin. Elle accroît de ce fait les probabilités d’écouler davantage de produits.
La deuxième levée de fonds de OneFlash a réuni de nombreux célèbres contributeurs. Y ont notamment participé le fonds Kima Ventures, co-créé par Xavier Niel, et des business angels, dont Bernard Mourad.