En France, les jeunes sont de plus en plus attirés par le monde de l’entrepreneuriat. Environ 50% d’entre eux se déclare intéressé pour bâtir une firme dans les cinq ans après l’obtention de leur diplôme. L’envie de se lancer dans cette voie a en partie été intensifiée par la crise sanitaire.
Comme certaines formes d’emploi à l’instar du portage salarial, la création d’entreprises s’avère être très à la mode auprès des jeunes. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) en a recensé 995 900 en 2021.
Selon le président de France Active, Pierre-René Lemas, « à aucun moment, les jeunes ne furent si nombreux à souhaiter rejoindre l’aventure. Leur projet contribue déjà à préparer l’économie future, » déclare-t-il. Le responsable continue qu’ils ont considérablement accentué leur appui auprès des jeunes en situation difficile depuis la crise sanitaire. D’après lui, l’entrepreneuriat constitue la voie permettant de regagner une place qu’on mérite dans la société et la confiance.
Plusieurs structures accompagnent les jeunes dans leur projet
L’année dernière, France Active a épaulé quelque 8 600 jeunes de 30 ans ou moins pour concrétiser un désir entrepreneurial. Le réseau d’assistance a enchaîné les initiatives auprès d’eux afin de :
- Leur apporter plus de sécurité lors du lancement ;
- Répondre à l’accroissement des demandes.
Ses actions ont ainsi été basées sur trois piliers. En premier lieu, l’organisme a amélioré le pacte Création dédié aux jeunes en insuffisance de ressource qui prévoient de monter une entreprise. Il s’agit de ceux dépourvus d’emploi et/ou provenant :
- Soit des territoires de campagne les plus isolés ;
- Soit des quartiers qualifiés de prioritaires.
Ces catégories de personnes peuvent profiter entre autres des ateliers et des dispositifs de financement de l’établissement. Elles ont même la possibilité de recevoir 3 000 euros de prime pour faciliter la concrétisation de leur intention. La structure offre ensuite le pacte Émergence afin d’approuver une idée entrepreneuriale. Enfin, elle supporte la croissance des entreprises d’insertion. France Active veut avec son intervention conserver une utilité sociale.
Outre le financeur montreuillois, d’autres organisations existent également avec la vocation d’appuyer les jeunes dans la création d’entreprise. Citons par exemple Pépite France, MoovJee ou encore le BigTour de Bpifrance.
Les jeunes cherchent plus de liberté et d’autonomie
Une récente enquête de l’Institut supérieur du commerce (ISC) de Paris relève différents facteurs poussant les jeunes à entreprendre. Les répondants évoquent notamment la liberté d’espérer un futur meilleur et d'autres perspectives. L’épidémie de coronavirus a beaucoup transformé les habitudes chez la nouvelle génération, tout comme leurs désirs. Le monde connaît une évolution rapide, et nombreux sont ceux qui souhaitent en être acteurs. Cette volonté s’assortit d’un besoin croissant en responsabilités et en autonomie. Énormément d’individus aimeraient démontrer leur aptitude à monter leur propre entreprise. Qu’il s’agisse d’une micro-entreprise, d’une start-up technologique, etc.
Parmi les raisons mentionnées figure généralement la quête de souplesse et de liberté. Deux éléments dont l’adéquation avec certains statuts se révèle plus ou moins faible : le salariat, le fonctionnariat, etc. Certaines personnes se sentent perdues dans l’univers de l’emploi d’aujourd’hui. A défaut de ne pas souhaiter intégrer une entreprise, 50 % des Français songent à en fonder une. Le directeur général de l’ISC explique qu’une multitude de jeunes ne souhaite pas imiter leurs ascendants. Ils désirent ainsi être capables de dissocier avec efficacité vie professionnelle et privée. Ce sentiment engendre aussi une évolution au sujet de l’autorité. Plusieurs jeunes prévoient à présent d’emprunter la voie entrepreneuriale afin de ne pas être sous les ordres d’un supérieur. Ceci afin de profiter d’une vie professionnelle plus libre.