Début novembre 2022, Meta a mis en œuvre le plan de licenciement le plus significatif depuis sa fondation. Près d’un sur deux des postes supprimés ont appartenu à la filière technologique. Du fait de cette coupe, la maison mère de Facebook arrêtera des projets sur lesquels elle travaillait depuis des années.
Meta s’est séparé de 11 000 collaborateurs le 9 novembre 2022. Reuters a détaillé que 46 % des personnes remerciées étaient rattachées au domaine de la Tech. 54 % représentaient des commerciaux. Le département de recrutement de l’entreprise a également vu son effectif diminuer de 50 %. Le groupe a annoncé qu’il n’envisageait pas de nouveaux licenciements à moyen terme.
Face à cette situation, les travailleurs concernés peuvent devenir indépendants, en devenant consultants portés par exemple. Ce statut permet de bénéficier en même temps des avantages du freelancing et du salariat. Pour l’adopter, il suffit de conclure un contrat de portage salarial avec un établissement spécialisé dans ce dispositif.
Les projets de smartwatch et d’écrans connectés seront abandonnés
Ces suppressions de poste ont affecté toutes les équipes de la multinationale. Même des collaborateurs se distinguant par d’excellents taux de performances ont été visés par la purge. Une mesure qui engendrera des répercussions sur les activités de Meta.
Le géant technologique vient en effet de communiquer qu’elle renoncera à ses projets de montres connectées et à ses smart display Portal. Avec ces écrans, le mastodonte de Menlo Park a essayé d’attirer davantage les clients professionnels que les particuliers. Une stratégie qui s’est soldée par un revers. L’équipement s’est en effet révélé insuffisamment lucratif. Il a même provoqué des préoccupations concernant la confidentialité des données personnelles des usagers potentiels.
Concrètement, la firme s’est concentrée sur le segment grand public jusqu’en juin 2022 avant de se réorienter vers les entreprises. Malgré la hausse des ventes en 2021, Portal représentait alors à l’échelle du globe 1 % seulement du marché. La société n’avait probablement plus aucun intérêt à se maintenir dans ce domaine. Maintenant il a décidé que celui-ci ne mérite plus du tout qu’on y développe l’appareil. Andrew Bosworth, le directeur de la technologie, aurait expliqué aux salariés :
Cela aurait juste pris trop longtemps, et demandé trop d’investissement pour entrer sur ce segment des entreprises, il ne nous semblait pas opportun d’investir du temps et de l’argent.
L’entreprise se concentrera sur la réalité augmentée
Meta n’a pas encore introduit de montre connectée sur le marché. Des documents internes qui ont fuité laissaient toutefois croire que le géant californien préparait un tel projet. Deux produits de ce type auraient dû être lancés au printemps 2023 pour rivaliser avec l’Apple Watch. Deux appareils photo devaient démarquer les modèles prévus par la multinationale des concurrents :
- Un de 12 mégapixels en dessous pour la capture de vidéos et la photographie quand l’équipement n’est pas porté ;
- Un de 5 mégas pixels, dédié aux appels vidéo, sur le cadran.
À présent, l’on est certain qu’elle ne commercialisera jamais de smartwatch. Ceci à l’exception qu’un changement de certaines de ses priorités et de planning se produise. Les collaborateurs de la firme avaient pourtant mené d’importantes recherches. Le bracelet du dispositif était en effet imaginé pour réagir aux balancements de la main à l’aide d’un électromyogramme. Un examen permettant d’interpréter les gestes grâce à des impulsions électriques et de les convertir en ordre.
Andrew Bosworth affirmait en outre que l’unité attelée aux montres connectées est réaffectée aux lunettes de réalité augmentée du groupe. 50 % du budget de Reality Labs seront réalloués à ce même projet.