Les métavers ont retrouvé la cote auprès des marques. De Chipotle à Ralph Lauren en passant par Sony, la liste des enseignes qui s’y intéressent ne cesse de s’allonger. Pour cause, ces mondes virtuels leur procurent une multitude d’opportunités et la possibilité de faire de nouvelles expériences. L’enjeu repose aussi sur la promotion de leur valeur symbolique et esthétique.
Les métavers se popularisent. À tel point que leur marché pourrait peser 13 000 milliards de dollars d’ici 9 ans, d’après Citi Bank. Leur expansion devrait créer des offres de missions pour les spécialistes du numérique, dont les consultants informatiques.
Les marques sont fortement attirées par ces univers virtuels qui leur fournissent une nouvelle aubaine pour générer des revenus. En effet, elles ont la possibilité de commercialiser des accessoires et habillements digitaux pour les acheteurs qui souhaitent customiser leur avatar. D’ailleurs, beaucoup d’amateurs de jeux vidéo en ont fait leur passe-temps. Ils vont jusqu’à dépenser des montants colossaux pour de nouveaux accessoires et skins.
Les secteurs représentés se diversifient
Le métavers confère également aux marques un laboratoire permettant de tester à moindre coût de nouveaux projets. Le tout en leur permettant de participer à un phénomène en vogue. Le premier domaine à s’être lancé dedans est la mode. Des collections d’habillements digitaux y sont proposées à travers des collaborations, par exemple entre :
- Fortnite et Balenciaga ;
- Minecraft et Uniqlo ;
- Etc;
En s’introduisant dans les métavers, les marques exposent une représentation moderne. Une stratégie pouvant aider à attirer les jeunes consommateurs qui apprécient ce type d’expérience par l’intermédiaire des jeux vidéo.
D’autres marchés ont également investi ces mondes virtuels. La patronne de l’entreprise Haido, Nolwenn Germain, spécialiste en innovation et en technologie, cite :
- Le divertissement, avec la musique, entre autres ;
- Le sport ;
- L’immobilier ;
- Etc;
Toutefois, la filière de l’industrie y est absente observe la CEO. Celle-ci n’a pas encore saisi l’intérêt de s’y installer, explique l’experte, avant d’ajouter que le déploiement viendra certainement, puisque :
La question de l’image de marque va être en jeu.
Les métavers ont déjà intéressé les marques dans le passé
L’attrait des marques pour les mondes digitaux ne date pas d’aujourd’hui. Second Life, jeu vidéo signé Linden Lab, a rencontré une réussite énorme au commencement des années 2000. Si bien qu’il a séduit les marques comme Lacoste, Lancôme ou encore Dior qui s’y sont établies. Mais sa popularité s’est affaiblie et le métavers s’est progressivement vidé. Si celui-ci plait à nouveau aux marques, c’est grâce aux nouvelles habitudes des consommateurs, technologies et au groupe Meta.
Ce retour des entreprises dans l’univers virtuel survient parallèlement à une tendance émergente, celle des jetons non fongibles. Connus sous l’acronyme NFT, ces tokens renvoient à des créations digitales dont l’authenticité est garantie par la chaîne de blocs. Ils ont obtenu une réussite remarquable en 2022. En proposant ces œuvres, les marques pourront instaurer un système d’échange d’objets digitaux. Elles seront en mesure d’offrir des collections spéciales qui se transmettront rapidement parmi les admirateurs. À noter que tous les produits sont authentifiés et sécurisés sur la blockchain.
L’économie des métavers est fondée sur des inventions digitales liées entre elles : NFT, cryptomonnaies et chaîne de blocs. Dans ces univers, chaque transaction s’effectue en devises virtuelles. Les plus célèbres sont l’Ethereum et le bitcoin. Pour chacun de ces actifs, le token sert d’unité de mesure.