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Les salaires ont commencé à rattraper l’inflation au 1er trimestre 2024

salaires 2024

Entre 2021 et 2023, l’inflation a atteint des pics inédits en France. Or, dans un tel contexte, le salaire réel (intégrant le coût de la vie) baisse si les rémunérations ne sont pas ajustées au moins proportionnellement aux prix. Ainsi entre juin 2021 et décembre 2023, les ménages ont ressenti une dégradation de leur pouvoir d’achat.

Début de ralentissement de l’inflation après la crise de 2021-2023

Après avoir dépassé 10 %, voire 20 % dans certains pays au plus fort de la crise, l’inflation dans la zone euro ralentit depuis quelques mois. En France, après 30 ans de stabilité en dessous de 4 %, avec des passages en terrain négatif, l’indice des prix à la consommation (IPC) a connu une hausse brutale à partir de l’été 2021. De 1,5 % en juillet 2021, cet indicateur a grimpé à 6,8 % en seulement un an, et culminé à 7,2 % en début 2023.

En juin 2024, selon l’Insee, il est retombé à 2,1 % sur un an, stable par rapport au mois de mai. En parallèle, le ministère du Travail annonce une croissance du salaire mensuel de base (SMB) de l’ensemble des travailleurs, à 3,3 % sur un an au premier trimestre 2024. Certes, elle est moindre en comparaison avec celle constatée au cours des trois mois précédents (3,9 %).

Néanmoins, l’écart entre ces deux indicateurs a permis au SMB de gagner 1,1 % en euro, constant sur 12 mois glissants au premier trimestre 2024. C’est ce que révèlent les chiffres de la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des Statistiques).

Un rattrapage complet des salaires conditionné à une baisse durable de l’inflation

Le fait que le salaire mensuel de base augmente à nouveau à un rythme supérieur à celui des prix à la consommation (hors tabac) représente une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des ménages.

En revanche, en termes de hausses cumulées respectives du salaire moyen en France (+10,5 %) et de l’inflation (+12,5 %) sur 3 ans entre le premier trimestre 2021 et 2024, les experts constatent que « les ajustements des salaires n’ont pas encore complètement compensé l’envolée des prix ». Cela signifie que sur la période, le salaire réel moyen des actifs français a reculé de près de 2 %.

La tendance inflationniste décroissante doit par conséquent se poursuivre pour espérer un retour à l’équilibre.