La crise liée au Covid-19 a fortement nui à la restauration. En conséquence, les entreprises du secteur rencontrent aujourd’hui une grande difficulté à recruter et subissent une pénurie de mains d’œuvre. Pour surmonter cette situation, le patron d’un restaurant à proximité de Lyon a pris certaines dispositions. Dans ses offres de postes, il propose par exemple un 13e mois.
Depuis la reprise des activités après le confinement, certains patrons de restaurant connaissent une sévère pénurie d’employés. C’est notamment le cas de Brice Gibault, propriétaire de l’Hôtel de la gare à Couzon-au-Mont d’or. Face à ce problème, il a déployé quelques mesures. Le but étant de garder son personnel, mais aussi d’attirer de nouveaux collaborateurs pour le compléter.
Des dispositifs dont les professionnels de la restauration affiliés à une société de portage salarial Lyon pourront profiter. Pour indication, ce dispositif constitue une forme d’emploi combinant les points positifs du salariat et de l’entrepreneuriat. Il permet de bénéficier d’une rémunération stable, d’une autonomie, d’une protection contre le chômage…
Une réforme apparaît comme nécessaire dans la filière
Brice Gibault admet que par le passé, les restaurateurs ont abusé par rapport :
● À la paie des employés ;
● À leurs conditions de travail.
Le chef d’entreprise sait que les employeurs doivent apporter un changement dans le métier. Lors d’une interview accordée à France 3 Rhône-Alpes, il a déclaré ignorer si son avis sera bien accueilli par ses confrères. Cependant, souligne-t-il :
[…] Il faut mettre les pieds dans le plat pour qu'on avance tous.
Dans cette optique, le restaurateur compte séduire de nouveaux collaborateurs en proposant un 13e mois après 12 mois d’ancienneté. En guise de rappel, il s’agit d’une prime conséquente pour arrondir son salaire annuel. À noter que celle-ci ne rentre pas dans le calcul du SMIC. Elle est consignée dans la fiche de paie au titre d’un complément de salaire, et donc imposée comme tel.
Dans les détails, le montant du 13e mois est évalué proportionnellement :
● Au temps de travail ;
● Au temps de présence dans l’entreprise si le travailleur est parti ou a été recruté en cours d’année.
Théoriquement, l’employé à mi-temps obtient 50 % de la prime d’un autre à temps plein.
Les cuisiniers sont les plus difficiles à trouver
Ensuite, aussitôt que le personnel sera au complet, il offre une demi-journée de repos en sus. Le dirigeant commente :
Si ça ne fonctionne pas, là je ne sais plus quoi faire. On est un restaurant ouvert 7 jours sur 7. On sera peut-être obligés de fermer un jour ou deux ou d'accueillir moins de clients et c'est dommage.
Auparavant, il avait déjà mis en place des dispositifs comme :
● Repos le week-end ;
● Chef de partie en semaine en continu.
Cependant, son offre n’a attiré aucun chercheur d’emploi, ni sur LinkedIn ni parmi les inscrits à Pôle emploi.
En salle, des étudiants dénichent bien des petits boulots comme serveurs afin de supporter financièrement leurs études. Toutefois, les postulants se raréfient. Pour que l’équipe soit au complet, l’Hôtel de la garde doit encore enrôler deux serveurs. Pour l’instant, seuls 7 individus assurent cette fonction. La pénurie de mains d’œuvre se fait surtout ressentir au niveau des cuisiniers. Leur activité ayant été interrompue durant une partie de la crise sanitaire, ces derniers se sont convertis à d’autres métiers.