Le secteur de l’immobilier, qui fait face à une pénurie de compétences, s’adapte aux travailleurs qui veulent changer de métier. Pour emprunter cette voie, ces actifs doivent obligatoirement se former, bien que cette branche d’activité paraisse souple sur les diplômes. Pour ce faire, de nombreuses options, payantes ou non, peuvent être envisagées.
La filière de l’immobilier a depuis de longues années attiré les actifs souhaitant entamer un virage dans leur carrière. Le fondateur et président de Recrutimmo, Antoine Mesnard, confirme cette réalité. 80 % des employés dans ce secteur ont déjà exercé un métier d’un autre domaine avant de s’y lancer, révèle-t-il.
Dans ce cadre, les professionnels envisageant une réorientation peuvent devenir consultant en immobilier en portage salarial. Opter pour ce statut leur permettra de travailler en tant qu’indépendants tout en conservant les avantages des salariés. Ils profiteront ainsi à la fois d’une autonomie, d’une liberté, du Régime général de la protection sociale…
Une filière très ouverte
De multiples facteurs contribuent à cet attrait des actifs en reconversion pour le secteur immobilier. Ce dernier est connu pour sa large ouverture au plus grand nombre. Tant ses exigences en matière de diplômes des candidats s’avèrent faibles. Recrutimmo dévoile que seulement 7 % des employeurs jugent le diplôme indispensable à l’embauche. Ceci tant pour intégrer un réseau de mandataires que d’agences immobilières. Ces deux segments sont d’ailleurs destinés à des publics assez particuliers. Antoine Mesnard note que le réseau d’agences s’adresse davantage aux individus en quête d’un accompagnement fort. Les mandataires, eux, confèrent une grande forme de flexibilité et permettent de garder son ancien emploi tout en se reconvertissant. L’expert précise que ce métier permet d’être très autonome.
La formation des futurs agents ou mandataires immobiliers revêt néanmoins un caractère primordial. Pour les personnes avec des ressources financières limitées, le passage par une école constitue une des premières solutions envisageables. Le directeur de l’École Supérieure de l’Immobilier (ESI), Thierry Cheminant, indique qu’ils veillent à trouver des solutions afin que :
[…] Les personnes en reconversion n’aient pas besoin de financer leur formation sur leurs fonds propres. […]
Recrutimmo ajoute que 77 % des employeurs dans l’immobilier réalisent 1 à 5 recrutements annuels. Ils déclarent pourtant connaître un déficit de postulants, d’après le cabinet. Il dévoile que 160 000 opportunités sont proposées chaque année dans cette filière. Brice Bonato complète que c’est aussi un secteur profitant d’une bonne image.
Le secteur fait bonne impression
Dans une étude de LinkedIn des professions les plus demandées en 2020, confie Brice Bonato, le métier d’agent immobilier :
[…] Arrive en 3e position avec une très forte demande sur Paris. Cela permet d’exercer un métier d’indépendant et de trouver un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle. […]
Les agents immobiliers vendent généralement des biens près de leur domicile, ce qui diminue les déplacements, selon le spécialiste. Il affirme également que ces dernières années, les émissions télévisées de Stéphane Plaza ont joué un rôle énorme pour :
[…] Démocratiser la profession et lui donner une image positive.
En détail, les actifs en reconversion sont davantage attirés par les professions de la transaction que celles de :
- L’administration de biens ;
- La copropriété ;
- La gestion immobilière.
Deux profils se dégagent parmi ces individus, observe la directrice de l’Institut de management des services immobiliers (IMSI), Marie Debens. Les personnes de plus de 30 ans s’orientent vers un métier immobilier :
- Soit puisqu’ils en ont assez de leur activité ;
- Soit puisque leur secteur a souffert de la crise sanitaire.
Les jeunes dans la vingtaine, eux, se reconvertissent après avoir été initialement mal orientés.