Les géants de la Tech reviennent à la réalité après la crise sanitaire qui leur a permis d’améliorer leurs revenus. En Bourse, Facebook, Amazon et Microsoft, entre autres, sont confrontés à une chute vertigineuse de leurs cours. Une décadence qui résulte de la conjonction de différents facteurs (conflit russo-ukrainien, crise financière…).
La pandémie de Covid-19 a permis aux grandes firmes du numérique et de la Tech de se renforcer davantage. Ces entreprises en ont en effet profité pour accroître leur base de clients. Ces derniers ayant dû utiliser leurs services à cause de la mise en place du télétravail durant les confinements.
En parallèle, le développement de ces sociétés a bénéficié aux consultants portés, qui ont vu leurs missions flamber. Qu’est-ce que le portage salarial ? Il s’agit d’une forme d’emploi se situant entre le salariat et le freelancing. Pour les organisations qui y recourent, il permet d’externaliser les travaux ponctuels, d’éviter la gestion des rémunérations des prestataires…
L’action d’Amazon a considérablement décru en cinq mois
Au sortir de la crise sanitaire, la tendance s’inverse en revanche pour ces entreprises. Ceci alors que le retour à la normalité avance petit à petit. Cette situation se constate dans leur cours boursier, mais également dans leurs résultats.
Sur le premier plan, Microsoft a enregistré l’une des plus importantes chutes. Sa valorisation s’est érodée de 900 milliards de dollars en cinq mois. La maison mère de Facebook, Meta, a également souffert d’une régression significative. Depuis le début de l’année, elle a accusé une baisse de quelque 70 %. Son action s’établissait au 14 novembre dernier en-dessous des 300 milliards de dollars. Soit 700 milliards de dollars de moins qu’au 1er janvier 2022.
Ces deux multinationales ne sont pas les seules à s’être effondrées. Cette année, les cinq principales firmes technologiques des États-Unis ont cédé environ 4 000 milliards de dollars à Wall Street. Cette somme correspond au PIB de la quatrième économie du monde, l’Allemagne, ou au PIB cumulé de :
- La Suisse ;
- L’Argentine ;
- La Turquie.
Après avoir dépassé des records de performance, Amazon traverse également une période difficile. Créé en 1994, le groupe n’a affiché une valorisation de 1 000 milliards de dollars en Bourse qu’en 2015. Pourtant, il a perdu la même somme en cinq mois. Ce qui a fait diminuer la fortune personnelle de son patron, Jeff Bezos, de 83 milliards de dollars.
L’avenir s’annonce encore plus rude
Le géant de Seattle pesait 1 882 milliards de dollars le 21 juin 2022. Le 10 novembre 2022, ce montant est descendu à 878 milliards de dollars. Une valorisation qui demeure néanmoins titanesque.
L’énorme repli de ces multinationales technologiques découle en partie de la guerre actuelle ainsi que des crises pandémiques et financières. Cependant, ce recul s’explique surtout par les répercussions de la crise. Le géant du commerce en ligne, par exemple, a beaucoup profité de la pandémie et des confinements. Elle est de ce fait parvenue à franchir des records de profits. Cependant, la société doit désormais revenir à la réalité. La relance se complique même pour elle à cause de la remontée des taux d’emprunt.
Le monde se situe au cœur d’une inflation et les ménages consomment moins. Partout autour du globe, tous les acteurs de la Tech subissent depuis quelques mois un net déclin. Un mouvement qui devrait se maintenir dans le futur. D’ailleurs, les mastodontes du domaine se préoccupent vivement de l’affaiblissement de la consommation à l’approche des fêtes de fin d’année. Cette période a jusqu’à maintenant été marquée par une consommation élevée.