Les embauches et les démissions se font de moins en moins nombreuses au cours de l’année 2022. Ces baisses peuvent s’expliquer par la capacité des employés à négocier avec leur employeur ou par l’essoufflement du marché de l’emploi. Les départs comme les recrutements sont en tout cas plus élevés qu’en 2019.
Pour la seconde fois dans l’année 2022, le nombre de démissions en France est en baisse. Après la « grande démission » lors du pic post-Covid, un recul a été constaté. Les difficultés que connaît le marché du travail se traduisent aussi par une diminution du nombre d’embauches. S’il connaît un déficit, le marché de l’emploi reste néanmoins plus dynamique qu’en 2019.
Le ralentissement du marché du travail affecte plusieurs secteurs, notamment le commerce, l’agroalimentaire, l’hôtellerie-restauration, la communication et l’information. Le portage salarial, lui, est en pleine croissance. D’ailleurs, qu’est-ce que le portage salarial ?
Le portage salarial est une forme d'emploi qui permet à un travailleur indépendant, également appelé "porté", d'exercer une activité professionnelle de manière autonome tout en bénéficiant du statut de salarié. Le porté signe un contrat de travail avec une entreprise de portage salarial qui gère les aspects administratifs, facture les missions réalisées par le porté à ses clients, et lui verse un salaire mensuel.
Le portage salarial offre de nombreux avantages aux travailleurs indépendants, notamment une sécurité juridique et une protection sociale accrues. Les entreprises de portage salarial fournissent également un soutien administratif et un accompagnement personnalisé pour aider les portés à réussir dans leur activité professionnelle.
Les constatations générales
Le lundi 3 avril 2023, la Direction de l’administration de la recherche, des études et des statistiques (Dares) a publié une note. Ce document indique pour la deuxième fois en France, le nombre de recrutements a diminué. Au cours du 4e trimestre 2022, 6.5 millions de personnes ont trouvé un contrat et un emploi. C’est beaucoup, mais cela reste inférieur au 1.6 % de taux de recrutement du 3e trimestre de la même année.
Concernant les démissions, elles ont également diminué vers la fin de 2022. On dénombre 472 617 départs pour les personnes en CDI. Cela représente une baisse de 1.1 % par rapport aux mois précédents au cours desquels le taux de démission a baissé de 2.2 % par rapport au 2e trimestre.
Malgré ces chiffres, le marché du travail ne semble pas s’alarmer. Il reste même dynamique, le nombre d’embauches étant de 6 % plus important qu’en 2019. Les démissions sont néanmoins plus nombreuses en 2022 en comparaison aux départs enregistrés avant la pandémie.
Les chiffres dans différents secteurs
Le taux de démission de salariés en CDI est particulièrement important en 2022. Par exemple, sur une centaine de contrats signés, 11 % aboutissent à des départs. Le nombre d’arrêts est toujours élevé depuis la crise, et ce dans tous les secteurs. Une étude de BFM Business a permis de comparer le nombre de départs en 2022 et 2019 dans différentes branches d’activité. C’est le secteur de l’agroalimentaire qui enregistre la plus importante hausse : le nombre de démissions y a augmenté de 36.4 %. L’augmentation des départs est également sensiblement élevée dans d’autres domaines industriels.
Le secteur des services d’action sociale (santé, enseignement, etc.) affiche aussi un nombre important de démissions. Les départs ont ainsi augmenté de 27.1 %. La hausse est quant à elle de 27.3 % pour ce qui est des entreprises de communication et de l’information.
Dans la construction, le taux de démission passe de 10.4 % en 2019 à 11.7 % en 2022. Dans l’hôtellerie-restauration, le taux de départ était de 27.7 % en 2019, puis, suite à la « grande démission », est passé à 31.2 %. Le commerce enregistre aussi une hausse significative, avec un taux de départ passant de 10.3 % à 12.8 %.