Alphabet s’apprêterait à réaliser d’immenses coupes dans ses rangs afin de compenser ses mauvais résultats financiers et boursiers actuels. Si cette mesure se confirme, elle imiterait ainsi les limogeages massifs menés depuis novembre 2022 par d’autres acteurs du numérique. Dans le secteur, plus d’une vingtaine de milliers de salariés devraient être congédiés durant les prochains mois.
Les grandes firmes du digital semblent être entrées dans une époque marquée par des licenciements en série. Twitter, Amazon ou encore Meta ont décidé depuis plusieurs semaines la suppression de quelques milliers de postes.
Pour certains travailleurs touchés, ces purges représentent une occasion de se mettre à leur compte. Il leur est conseillé dans ce projet de devenir consultants portés afin de continuer à profiter des avantages du salariat.
Le portage salarial est par définition une forme de travail combinant le salariat avec le freelancing. Face à la situation économique actuelle, le mécanisme affiche un franc succès. Il permet d’obtenir autonomie et liberté et en même temps, congés payés, sécurité sociale, etc.
Alphabet se préparerait à débaucher une partie de ses effectifs
Twitter a communiqué au début de novembre dernier que 50 % de ses collaborateurs seront remerciés au cours des prochains mois. Du côté de Menlo Park, le Wall Street Journal a évoqué une réduction de 10 % de la masse salariale. Quelque 8 000 à 9 000 travailleurs chez Meta devraient donc perdre leur emploi. Amazon a choisi pour sa part de réduire ses effectifs de 10 000 personnes. Le leader mondial du commerce en ligne songerait même à de nouvelles coupes d’ici l’an qui vient.
Dans le sillage de ces géants de la Tech, Alphabet envisagerait aussi de compresser son personnel. Aucune décision n’a pour le moment été prise. L’entreprise prévoirait toutefois de se séparer de 10 000 salariés, considérés comme affichant un rendement trop faible.
Le groupe aurait changé de mécanisme de gestion des performances, révèlent de nombreuses sources. Un des systèmes appelle les gestionnaires à qualifier 6 % des collaborateurs d'insuffisamment productifs, contre 2 % auparavant.
Des actionnaires jugent les effectifs d’Alphabet trop élevés
Ce durcissement de critère chez Alphabet ressemble fortement à un tri préparant de prochaines purges à grande échelle. De surcroît, ce nouveau mode d’organisation influerait plus globalement sur l’octroi de bonus tels que les primes.
Parmi les investisseurs de la maison mère de Google, beaucoup réclament maintenant ouvertement une baisse de la masse salariale. Cet avis a notamment été émis par le milliardaire britannique Christopher Hohn. En tant que représentant de l’entreprise de gestion de fonds spéculatifs TCI, il a envoyé une lettre :
- Au conseil d’administration ;
- Au président-directeur général de Google, Sundar Pichai.
Dans son courrier, l’actionnaire a déclaré que le groupe emploie trop de personnes et que ces collaborateurs s’avèrent onéreux. Il poursuit que des ex-cadres de la société ont estimé lors d’échanges qu’Alphabet pourrait :
[…]Être menée plus efficacement avec beaucoup moins d'employés.
En réalité, la multinationale fait depuis des mois face à une chute de son cours en Bourse. Elle a de plus enregistré entre juillet et septembre 2022 une baisse de 27 % de ses profits par rapport à 2021. Cet été, le CEO de Google avait incité ses salariés à fournir un effort supplémentaire et à renforcer leur productivité.