Dans l’optique de se lancer dans une activité indépendante et entrepreneuriale, de plus en plus de professionnels deviennent consultant en freelance. Ce choix de carrière peut être une belle opportunité d’évolutions mais nécessite des pré-requis indispensables. Le consultant ne doit pas uniquement maîtriser son domaine d’activité pour réussir. Analyse des compétences qu’il convient absolument de maîtriser pour entreprendre dans le consulting.
Savoir se vendre auprès de la clientèle
Le premier point-clé reste la capacité à se vendre auprès de la clientèle. Il convient de ne pas négliger le fait qu’un indépendant est le commercial et le représentant de sa propre activité. Il se doit de maîtriser les principes du marketing et de la négociation. En règle générale, un professionnel doit savoir présenter son activité en moins de 2 minutes. Au-delà de ce temps, son interlocuteur risque d’avoir une écoute moins attentive.
A cette fin, le consultant doit être parfaitement à l’aise à l’oral, savoir présenter les atouts et les avantages de son activité et connaître parfaitement son marché. Une présentation orale réussie n’aboutit pas nécessairement à une vente ou un contrat mais permet aux clients potentiels de conserver et de mémoriser l’offre de service du consultant. Ce travail de fond permet d’obtenir, à terme, une clientèle solide. Les qualités indispensables d’un entrepreneur sont la patience et la persévérance.
Par ailleurs, l’activité de consultant nécessite d’être en mesure de consulter. Il est donc primordial de disposer d’une expérience, voire d’une expertise, dans un champ d’activité défini. Cette expertise doit être recherchée sur le marché et répondre à des besoins pour les entreprises. La capacité à se vendre est donc aussi importante que les compétences techniques réelles.
La maîtrise des outils informatiques
Le numérique et les nouvelles technologies sont, aujourd’hui, essentiels dans la prospection commerciale pour les entrepreneurs comme pour les sociétés. Cela est d’autant plus vrai pour les consultants indépendants qui ne disposent pas d’une marque forte ou de moyens financiers importants pour se faire connaître. A ce titre, la communication autour de son activité se réalise souvent avec les moyens internes.
Il apparaît donc comme très important de savoir maîtriser les différents outils informatiques à disposition pour produire une communication la plus efficace possible. L’INSEE comptabilise, pour la seule année 2017, 591 000 créations d’entreprises dont 241 000 créations sous le statut micro-entrepreneur. L’environnement actuel est donc très concurrentiel et la communication reste primordiale pour se démarquer.
Pour communiquer, le consultant doit en mesure d’utiliser une pluralité d’outils informatiques. Ces outils se regroupent en trois catégories principales :
- Les logiciels de bureautique tels que le Pack Office ou Libre Office deviennent rapidement des indispensables du consultant. Il est nécessaire de maîtriser ces différentes solutions pour produire des présentations, des graphiques ou encore des documents de prospectives.
- Les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, Instagram, Pinterest ou Linkedin regroupent plusieurs millions de membres et permettent de débuter la prospection commerciale. Le consultant doit maîtriser les compétences de community manager (pour créer et gérer une communauté de suiveurs), de la communication digitale (pour diffuser le bon message sur le bon canal) et du design web (pour produire des contenus visuels impactants).
- Dans le cadre de certaines activités, le consultant indépendant doit apprendre à utiliser des logiciels de conception graphique, de retouche d’images, d’organisation de son activité ou même de création de newsletter. Ces logiciels apportent une vraie plus-value pour mettre en valeur son travail et son activité.
Si le consultant se doit d’être polyvalent, il risque de ne pas produire des documents, visuels, vidéos d’une qualité professionnelle. Afin de répondre à cette difficulté, certains consultants se rapprochent d’une société de portage. Cette dernière offre un appui administratif mais assure également, dans certains cas, un soutien stratégique dans la pérennisation de l’activité. Par ailleurs, les sociétés de portage se composent de consultants aux profils divers qui s’entraident et s’apportent les compétences manquantes, à tarifs préférentiels.
Le suivi administratif et comptable
La création d’une activité commerciale génère des obligations sur les volets sociaux, fiscaux et de la comptabilité. Le consultant doit s’informer sur les différents statuts juridiques d’entreprise pour choisir celui qui lui conviendra le mieux. Ce choix a un impact sur le calcul de la rémunération, les modalités de versement des impôts ou encore sur la production des documents comptables.
Il est nécessaire de maîtriser les différents Codes de la législation, de suivre les évolutions et d’appliquer immédiatement les nouvelles lois. Ces missions ne posent pas de difficultés aux consultants qui ont une formation en droit et en comptabilité.
Le choix du portage salarial permet d’éviter l’ensemble des contraintes administratives puisque la société de portage assure la mise en conformité légale de l’activité du salarié porté. Ainsi, elle va gérer les bulletins de paie du consultant, les différentes déclarations fiscales et administratives et règle les impôts portant sur les entreprises.
Les métiers qui entourent l’activité du consultant
Le consultant indépendant peut faire le choix d’assurer lui-même l’ensemble des étapes de promotion de son activité. Il risque cependant de réaliser des prestations de qualité moyenne, en-dessous de celles réalisées par ses concurrents.
Afin de monter en gamme, le consultant indépendant peut faire le choix de contacter des prestataires externes spécialistes dans leur domaine. Cette solution devient rapidement onéreuse car les tarifs des juristes, comptables, graphistes, ingénieurs web, agence SEO et autres community manager demeurent très élevés. Il peut également participer aux ateliers formation de sa société de portage salarial, qui lui donnera les bons outils et les bonnes pratiques. Le consultant indépendant se trouve face à un triple choix entre faire soi-même, payer des prestataires ou s’appuyer sur une société de portage salarial.