Le rattrapage économique du monde de la publicité suite à la pandémie de coronavirus se confirme. Cette tendance a été surtout remarquée du côté des médias numériques et des médias traditionnels. DoubleVerify a relevé pour sa part un intérêt croissant des consommateurs pour les contenus numériques. L’inflation a joué un grand rôle dans ce phénomène.
Le 14 novembre dernier, le baromètre unifié du marché publicitaire (Bump) a livré ses constats pour janvier-septembre 2022. Ce rapport présente de bons chiffres, témoignant de l’excellent rebond de la filière depuis la pandémie de Covid-19.
Cette année devrait contribuer à la consolidation de la relance du secteur de la communication dans son ensemble, révèle-t-il. Ceci à environ 32,9 milliards d’euros, traduisant une hausse de 6,1 % en un an. Un niveau comprenant notamment celui du digital.
Remarque : l’on peut devenir consultant indépendant dans le marketing digital. Ce statut permet d’éviter la pression hiérarchique, entre autres. Parmi les métiers envisageables avec ce dispositif figurent l’UX designer, le content manager…
Les publicités RSE se répandent
Dans les détails, le marché du numérique pèsera 9 milliards d’euros en 2022. Sa croissance est évaluée à 9,5 % à l’aune de 2021. Les cinq médias traditionnels (cinéma, affichage, radio, télévision, presse) progresseront quant à eux de 2,9 %, à 8,2 milliards d’euros. Ces deux catégories de médias s’établiraient respectivement à +32,3 % et -4,3 % par rapport à leur niveau d’avant pandémie.
Ce développement sur l’exercice en cours génère des projections prometteuses pour le futur de la filière publicitaire tricolore. Les annonceurs voulant émettre leur publicité se multiplient en permanence nonobstant la crise des semi-conducteurs, le conflit russo-ukrainien, et l’inflation. Les trajectoires des médias traditionnels et du numérique tendent vers les prévisions optimistes d’avant crise. Les projections pour cette année sont positives, l’inquiétude que la conjoncture économique atone rattrape le secteur subsiste.
Dans le même temps, les contenus publicitaires relatifs aux RSE (Responsabilités sociétales des entreprises) ont aussi flambé. Ils ont augmenté de 2,2 fois comparativement aux trois premiers trimestres de l’an passé. Les entreprises dépensent toujours davantage d’argent dans cette catégorie de communication pour promouvoir leurs engagements écologiques ou leurs valeurs. La pression publicitaire de ce sujet s’est vivement intensifiée avec la presse (+14 %) et les publicités externes (22 %).
TikTok attire progressivement les consommateurs
Dans le même contexte, DoubleVerify (DV) vient de divulguer son étude 2022 sur les médias et la publicité. Elle dévoile que les 16 608 adultes interrogées croient visionner 1-50 publicités au quotidien. La moyenne atteindrait toutefois près de 4 000, indiquent les estimations. Les consommateurs disent que le lieu de diffusion des publicités influe sur leur effet. YouTube est désigné en tant que le site numéro un pour capter l’attention dans 15/18 pays de l’enquête. Elle dépasse Instagram (28 % des répondants) et Facebook (39 %).
De nouveaux médias en ligne séduisent les consommateurs et provoquent leur engagement. TikTok se développe très vite. Parmi les 18-24 ans, 43 % affirment qu’ils visiteront plus fréquemment le réseau pendant les douze mois à venir. Pour les annonceurs, le timing s’avère décisif. Les consommateurs (66 %) se disent plus tentés de regarder une publicité s’ils saisissent leur intérêt en cinq secondes.
DV a également découvert que 55 % des consommateurs passent quotidiennement davantage de temps à visionner des contenus numériques. Ceci par rapport à l’avant-Covid. Sur le territoire tricolore, une proportion plus faible s’observe (41 %). Cet allongement s’explique notamment par l’inflation. 45 % des sondés ayant expliqué ce comportement par le fait qu’ils préfèrent les activités à domicile. Une conséquence de l’envolée du coût de la vie.