Sur le Vieux Continent, comme aux États-Unis, les entreprises de la Tech redoutent un ralentissement de l’activité économique en 2023. Elles ont alors adopté des précautions pour résister à une telle conjoncture. Des réductions de masse salariale ont été planifiées la semaine dernière. Elles entraîneront la suppression de 10 000 postes.
Les plans de licenciements se sont enchaînés dans la Tech en Europe entre les 31 octobre et 5 novembre derniers. Business Insider a divulgué que Smava, une fintech berlinoise spécialisée dans le prêt, a réduit son effectif de 15 %. Une centaine de salariés ont ainsi perdu leur travail.
Face à cette situation, ces professionnels peuvent devenir consultant freelance pour se mettre à leur compte. L’adoption de ce dispositif s’avère intéressante face au contexte actuel du marché de l’emploi. L’indépendance procure notamment une grande liberté, permettant de choisir avec qui collaborer. Un avantage important à un moment où de nombreuses opportunités ont été créées en 2021 alors que les compétences manquent.
Le même phénomène a été aperçu aux États-Unis
Pleo, qui est arrivée dans l’Hexagone en juillet dernier pour concurrencer Spendesk, a également annoncé une compression de personnel. La jeune pousse danoise a diminué sa masse salariale de 15 %, se séparant ainsi de 150 individus.
Kry, qui propose des solutions de consultation à distance, a évincé pour sa part 300 de ses 3 000 employés. En juillet 2022, la start-up suédoise, présente en France sous la marque Livi, avait collecté 160 millions de dollars. Elle a prévu de fermer son antenne allemande dans les prochains jours.
De l’autre côté de l’Atlantique, des plans de purge ont pareillement été observés durant la semaine dernière. Parmi les filières touchées figure notamment celle de la cryptomonnaie. Bloomberg et The Block ont noté une restructuration au sein de :
- L’entreprise de capital-risque Digital Currency Group ;
- Bitmex, une plateforme de trading originaire des Seychelles.
Betakit a dévoilé en parallèle que Dapper Labs a remercié 22 % de ses collaborateurs. Cette société canadienne est spécialisée dans les jetons non fongibles (NFT). Bloomberg a ajouté que Galaxy Digital songe à limoger entre 15-20 % de ses salariés.
Twitter a congédié des milliers d’employés
Dans la fintech, la plateforme de crédit fondée sur l’intelligence artificielle Upstart débauchera 7 % de son personnel. 140 postes seront donc supprimés. Chargebee, qui développe des outils SaaS de facturation pour les abonnements, a licencié le même nombre d’individus. Ses effectifs ont ainsi baissé de 10 %. The Information a écrit dans le même temps que Chime s’est débarrassé de 150 employés. Ce nombre représente 12 % des forces vives de la fintech de services bancaires.
Opendoor, une proptech, qui reprend et revend des logements, a amoindri son personnel de 18 %. Fortement frappée par la flambée des taux d’emprunt, elle a congédié 550 employés.
Le 3 novembre 2022, la société de VTC Lyft a communiqué le renvoi de 700 personnes. Elle cherche à affaiblir sa masse salariale de 13 %. Chez la fintech de paiement Stripe, quelque 1 000 collaborateurs (14 % de son personnel) ont été remerciés.
Le lendemain, Twitter a contacté 3 750 employés par courriel pour leur informer de la résiliation de leur contrat. Le dirigeant du réseau social, Elon Musk, a décidé cette mesure pour réaliser des économies, explique Reuters. Le CEO veut diminuer les dépenses d’un milliard de dollars par an, d’après le média. Les employés concernés auraient formé un recours collectif contre le groupe, rapporte Bloomberg. Ils accusent le multimilliardaire d’avoir transgressé le délai de préavis imposé par la loi.