Un dirigeant politique doit parfois faire des choix qui ne sont pas forcément en adéquation avec l’opinion publique. Tels ont été les mots du président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale concernant la réforme des retraites. Une promesse du président de la République durant sa campagne électorale, mais dont la réalisation demeure jusqu’à maintenant incertaine.
Un prolongement graduel de l’âge légal de la retraite à 65 ans d’ici la fin de la décennie. C’est ce qu’a prôné le président de la République, Emmanuel Macron, pendant la campagne électorale. Il avait toutefois précisé que toute approche dogmatique serait écartée. Un départ à 64 ans en 2027 sera ainsi envisageable, a avancé le chef de l’État.
Quoi qu’il en soit, ce report affectera de nombreux employés en Portage salarial Lyon. Il entraînera en effet un impact en matière de cumul entre une activité y afférente et la retraite. À noter qu’on peut percevoir une rémunération liée à ce dispositif tout en touchant sa pension de retraite.
Éric Woerth veut une réforme immédiate
Le président de la Commission des Finances à l’Assemblée, Éric Woerth, s’est exprimé sur ce sujet le 29 mai dernier. D’après lui, la réforme des retraites doit être engagée immédiatement, bien qu’elle :
· Mérite d’attendre les résultats d’une concertation ;
· Se révèle compliquée.
Le parlementaire a donné son opinion alors que beaucoup s’interrogent si cette mesure est concrétisée ou non. Olivier Dussopt, ministre du Travail, chargé de ce projet gouvernemental, songe à lancer une concertation d’ici septembre-octobre. Éric Woerth a précisé qu’il n’est pas forcément question d’une négociation :
[…] C'est pas la même chose.
C’est la raison pour laquelle il veut que la réforme soit immédiatement amorcée, le député de l’Oise explique :
Il y a toujours plein de raisons de ne pas faire les réformes difficiles.
Or, insiste-t-il, les politiques doivent aussi adopter des dispositions pouvant être à l’opposé de l’opinion publique.
L’intérêt à moyen ou long terme de la France doit être examiné
L’ancien ministre du Travail a souligné que la gouvernance d’un État ne s’effectue pas seulement suivant les sondages :
[…] On gouverne en fonction de l'intérêt du pays.
Il ajoute par ailleurs que ce dernier ne doit pas uniquement reposer sur le court terme. Défendant le régime de retraite par répartition, garant de la justice entre les générations, estime-t-il, Éric Woerth a déclaré :
Je ne cherche ni l'austérité ni la rigueur.
Pour mémoire, c’est lui qui a fait passer l’âge légal de retraite à 62 ans en 2010. Jusqu’alors, l’on pouvait arrêter de travailler à partir de 60 ans.
Par rapport à cette réforme, la Première ministre Elisabeth Borne a martelé :
Les 65 ans ne sont « pas un totem ».
Elle a toutefois indiqué qu’il faut garantir le financement de la protection sociale de la population tricolore. La locatrice de Matignon a alors critiqué les projets de certains candidats aux élections législatives qui se dérouleront durant ce mois de juin. Leur but consistant à réduire la durée de travail des Français.