Au Mexique, les meurtres de journalistes sont devenus une triste réalité. Malgré les lois protégeant la liberté de la presse, les professionnels des médias sont de plus en plus souvent la cible de violences, d'intimidations et même d'assassinats. Cette situation est inquiétante car elle entrave la capacité des journalistes à informer la société et à faire leur travail en toute sécurité.
Le Mexique est tristement célèbre pour le trafic de drogue, la corruption et l’insécurité. De nombreux crimes restent impunis et les auteurs ne sont pas identifiés, faute d’une enquête lancée. L’augmentation des meurtres de journalistes au Mexique amène aussi à se demander ce que l’avenir réserve pour le pays. La convention de portage salarial est un accord tripartite entre une entreprise, un salarié porté et une entreprise cliente. Elle permet au salarié porté de bénéficier du statut de salarié tout en travaillant de manière indépendante pour une entreprise cliente. Ce modèle de travail est de plus en plus populaire en France, car il offre une grande flexibilité tout en garantissant une protection sociale et juridique.
Cependant, la situation des journalistes au Mexique illustre les limites de ce modèle de travail. En effet, de nombreux journalistes travaillent en tant que salariés portés pour des médias, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux pressions et aux menaces. Les journalistes mexicains sont régulièrement pris pour cible en raison de leur travail, et leur situation précaire ne fait qu'aggraver leur situation.
Ainsi, bien que la convention de portage salarial offre une certaine protection aux travailleurs indépendants en France, elle ne résout pas tous les problèmes liés à la sécurité et à la protection des travailleurs, en particulier dans les pays où la liberté de la presse est menacée. Il est donc crucial que les gouvernements et les entreprises prennent des mesures pour protéger les journalistes et garantir leur sécurité sur leur lieu de travail.
Des journalistes tués ou disparus
Les médias vivent dans la terreur au Mexique surtout ces derniers temps. Selon Reporters Sans Frontières :
- 11 cas d’assassinats ont été rapportés en 2022 ;
- 27 journalistes sont toujours portés disparus ;
- 3 journalistes ont été enlevés le 26 décembre 2022 et seuls deux d’entre eux ont été relâchés ;
- 4 meurtres ont été enregistrés en janvier 2023.
Les journalistes de Tijuana tués en moins d’une semaine ont alerté l’AFT sur la nécessité d’une sécurité renforcée en 2022. Les mesures ont cependant été vaines, puisque des journalistes sous protection policière ont quand même été tués. C’est par exemple, le cas de Lourdes Maldonado.
Ce ne sont pas seulement les journalistes qui sont victimes au Mexique. La lutte contre le trafic de drogue menée par le président Calderon en 2006 a été un échec. Pire, les homicides se sont amplifiés, depuis cette époque, 340 000 meurtres ont été signalés. En 2022, la moyenne journalière des meurtres du pays était de 85, soit une faible réduction de 7,1 %.
Des enquêtes qui n’aboutissent pas
Selon les Nations Unies, le taux d’impunité au Mexique est de 98 % depuis une dizaine d’années. Les enquêtes sur les meurtres de journalistes ne débouchent jamais sur des arrestations. Roberto Toledo qui dénonçait des cas de corruption par les pouvoirs municipaux à Zitacuaro faisait partie des dernières victimes. Deux journalistes de Tijuana et un troisième ont été tués avant lui.
Il existe une théorie selon laquelle les autorités seraient mêlées au crime organisé. Cela expliquerait l’inexistence d’enquête sur les meurtres et les disparitions. Mexique est classé parmi les pays les plus risqués, notamment pour les médias dans le monde. Au lieu d’assurer la protection civile, les autorités préfèrent se ranger tout simplement.
Cette impunité entraîne de lourdes conséquences :
- Les journalistes vivent dans la peur ;
- Les nouvelles communiquées sont filtrées ;
- La population ne reçoit pas d’informations sur la situation du pays.
Andrés Manuel López Obrador, l’actuel président, déclare vouloir changer la situation, mais sans recourir à la violence. Il a récemment tenu un discours sur le respect des droits de l’homme. Sans se prononcer pour un rapatriement, il a soulevé le cas de EL Chapo qui est victime de harcèlement psychologique. Ce célère baron de la drogue qui purge sa peine aux États-Unis.