La prime de covoiturage de 100 euros est mise en place pour encourager les nouveaux automobilistes. Effective depuis le début de l’année 2023, elle a pour objectif de limiter l’émission de pollution atmosphérique. Cela concerne les trajets du quotidien de moins de 80 kilomètres. Il est indispensable de s’inscrire sur des plateformes de covoiturage pour accéder à cette prime.
Encourager le covoiturage fait partie du programme du gouvernement pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Ce mode de circulation ferait économiser en moyenne six kilogrammes de C02 par trajet. Les villes de Nantes et d’Angers font partie du top cinq dans le covoiturage, selon le baromètre Klaxit. Depuis le premier janvier 2023, l’État offre une prime de 100 euros pour les covoiturants sous certaines conditions. Le budget alloué à ce projet d’envergure nationale est de 150 millions d’euros. Le portage salarial permet-il de bénéficier de cette prime ? Sinon, quel est le profil concerné ? Et quelles sont les alternatives pour ceux qui ne sont pas éligibles ?
Qui est concerné ?
Différentes conditions doivent être remplies pour accéder à la prime de 100 euros :
- Être titulaire d’un permis de conduire ;
- Effectuer 10 trajets de covoiturage en trois mois ;
- Effectuer des trajets inférieurs ou dans la limite de 80 kilomètres ;
- Être un nouveau conducteur sur un site de covoiturage en 2023 ;
- S’inscrire sur une plateforme de covoiturage éligible à cette offre (indispensable pour en bénéficier).
En France, les trajets du domicile au travail ne représentent actuellement que 3 % du trafic routier. L’objectif avec la prime est d’augmenter la fréquence du covoiturage au niveau national. Actuellement, 900 000 trajets quotidiens sont effectués en covoiturage. Ce chiffre devrait atteindre 3 millions en 2027. Cela permettrait une réduction de 4,5 millions de tonnes l’émission annuelle de CO2.
Ceux qui ne sont pas éligibles peuvent se rapprocher des avantages que proposent les primes locales.
Les aides financières proposées
Le gouvernement soutient les démarches locales en accordant 50 millions d’euros aux collectivités en 2023. Ce sont les entreprises qui effectuent les démarches auprès des autorités pour la mobilité des salariés. Il s’agit du forfait pour la mobilité durable ou FMD. Cela concerne les trajets effectués entre la maison et le lieu de travail.
Depuis l’annonce du gouvernement, les inscriptions sur des sites de covoiturage ont nettement augmenté. Par ailleurs, c’est à travers ces plateformes que les aides sont versées. Elles sont de différentes natures : monétaires ou en bons d’achat de produits de consommation.
Les différentes plateformes de covoiturage éligibles sont notamment BlaBlaCar, Daily, Klaxit, Karos, Mobicoop, Ecov, Coopgo et La Roue Verte.
Le paiement est effectué en deux tranches. Le premier versement est de 25 euros et réalisé dans les trois mois suivant le premier trajet. Le second est de 75 euros, versé trois mois au plus tard après le dixième trajet. Certains sites comme Karos proposent également un bonus de 25 euros, portant ainsi la prime à 125 euros. Les inscriptions des primo-conducteurs ont ainsi augmenté de 90 % sur cette plateforme.
Une prime de 100 euros supplémentaires est également allouée sur les longs trajets. Elle est versée après trois trajets.