Meta traverse en ce moment une crise de développement qui préoccupe ses actionnaires. Pour faire face à cette situation, le groupe a institué différentes mesures. Ainsi, des coupes budgétaires seront effectuées pour l’exercice à venir. Dans le même temps, la société a choisi d’arrêter de recruter dans toutes ses branches d’activité.
La capitalisation boursière de Meta s’est effondrée incessamment depuis janvier dernier. Pour la première fois depuis octobre-décembre 2021, ses utilisateurs s’étaient amoindris. Sa valorisation à Wall Street avait par conséquent perdu 200 milliards de dollars en quelques heures. En Bourse, la firme californienne a été amputée de 700 milliards de dollars depuis son pic de septembre 2021. Pour limiter l’impact de cette déroute, elle a décidé d’arrêter de recruter.
Une nouvelle à noter pour les consultants indépendants souhaitant l’intégrer. Des travailleurs qui peuvent s’affilier à une société de portage salarial pour les accompagner dans leur activité. Cette démarche leur permettra d’ailleurs d’accéder à une mutuelle d’entreprise, une assurance chômage…
La croissance de l’entreprise ralentit
En mai 2022, Meta avait déjà opté pour une diminution des embauches. Le groupe de Mark Zuckerberg expliquait alors qu’il était confronté à de nombreux défis tels que :
- Les mesures adoptées par Apple pour assurer la confidentialité de ses utilisateurs sur iPadOs et sur iOS ;
- Le conflit russo-ukrainien.
Reuters avait dévoilé que la multinationale s’apprêtait à réduire les dépenses pour son département appelé Reality Labs. Elle consacrait un investissement colossal dans cette division attelée au métavers et à la réalité virtuelle. Son ambition étant d’héberger 1 milliard d’internautes d’ici la fin de la décennie dans cet univers virtuel. Sa plateforme dans ce domaine, Horizon, avait été annoncée pour devenir rentable. Malencontreusement, cet état semble encore loin et difficile à atteindre.
Lors d’une réunion téléphonique, qui s’est déroulée le 29 septembre dernier, Mark Zuckerberg, a annoncé une mesure plus drastique. Désormais, sa société suspendrait complètement le recrutement de nouveaux collaborateurs, a-t-il indiqué. Cet arrêt touche l’entreprise dans son intégralité et non plus à certaines activités uniquement. Il signe un tournant pour la maison mère de Facebook après une dizaine d’années d’expansion rapide et continue.
Le CEO a par ailleurs ajouté que le groupe pourrait en parallèle compresser son personnel pour relever des challenges compliqués. En juillet dernier, il avait dépeint ces défis comme :
Les pires récessions que nous ayons connues dans l'histoire récente.
La firme veut se concentrer sur certains secteurs
Le média The Verge a tenté d’approcher Meta pour en savoir plus sur ces annonces internes. Cependant, les porte-paroles américains de la firme n’ont pas voulu s’exprimer sur le sujet pour l’instant. Ils ont préféré rediriger le quotidien vers les déclarations de leur patron durant la dernière divulgation des résultats de l’entreprise. Mark Zuckerberg avait souligné devant les actionnaires qu’ils prévoyaient d’abaisser régulièrement l’agrandissement des effectifs en 2023. Et de poursuivre que plusieurs équipes :
[…] Vont être réduites afin que nous puissions transférer notre énergie vers d'autres domaines.
Pendant l’annonce d’éventuelles suppressions de postes, le PDG de Meta s’était exprimé sur un ton qui rappellerait celui des militaires. Un indicateur des temps durs qui se profilent pour l’avenir, disent les analystes.
Selon la directrice des ressources humaines du groupe, Lori Goler, le budget pour l’année prochaine sera extrêmement restreint. Elle a en outre précisé que :
- La mobilité interne est dorénavant interrompue ;
- Les postes inoccupés ne seront pas toujours remplacés.
La responsable confirme ainsi l’instauration d’un plan d’austérité au sein du géant américain. Plus tôt dans l’année, le Wall Street Journal avait déjà dévoilé que celui-ci envisageait d’affaiblir ses dépenses de 10 %.
