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La pension de retraite minimale nécessaire pour vivre décemment en 2024

pension de retraite

Un bon nombre de retraités français font face à une situation économique difficile. Inflation élevée, et vie chère pèsent sur leur budget. La question de la pension minimum nécessaire pour vivre correctement se pose, alors que des ajustements sont annoncés dans les mois à venir.

Un minimum supérieur aux niveaux actuels des pensions

Une étude de l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES) révèle qu’« en 2024, une personne retraitée vivant seule a besoin de 1 634 euros pour avoir une vie convenable ». Ce chiffre prend en compte les dépenses essentielles comme l’alimentation, les soins médicaux et les transports.

En revanche, le logement n’entre pas dans ce calcul, les analystes considérant que les retraités possèdent leur résidence principale. Il est cependant clair que cette hypothèse ne reflète pas la réalité pour cette population, puisque bon nombre d’entre eux doivent toujours supporter des loyers parfois conséquents, qui accentuent les inégalités.

Une enquête du site Pleine Vie va encore plus loin que l’IRES, et évalue à 2 600 euros mensuels avant prélèvements sociaux la somme requise pour vivre une retraite confortable. Cette conclusion souligne ainsi un écart important entre la réalité financière des seniors et leurs aspirations.

Et les disparités sont plus marquées par rapport à la pension moyenne. L’an dernier, la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) publiait les données officielles pour 2021, faisant état d’un montant mensuel de 1 531 euros brut, qui tombe à 1 420 euros une fois les cotisations sociales déduites.

Même en tenant compte des hausses prévues, l’existence d’un fossé est évidente, rendant le quotidien difficile pour de nombreux seniors.

Des revalorisations très attendues de pensions de retraite en 2024 et 2025

Face à cette situation tendue, plusieurs revalorisations des pensions de retraite sont prévues pour 2024.

La première, introduite par la réforme adoptée un an plus tôt, devrait arriver dès ce mois-ci pour les individus touchant une pension modeste. Ces derniers percevront ainsi 60 euros additionnels par mois. Afin de régulariser la situation consécutive au report de l’augmentation attendu depuis septembre 2023, un paiement forfaitaire sera effectué.

Ensuite, au cours de l’automne, une deuxième hausse sera accordée aux quelque 13 millions d’affiliés au régime complémentaire Agirc-Arrco, anciens salariés du secteur privé. Habituellement versé en novembre suivant l’inflation, ce relèvement compense la sous-indexation de 0,4 % mise en œuvre en 2023. Cette année, l’augmentation devrait tourner autour de 2 %, en ligne avec les dernières prévisions de l’Insee.

Enfin, conformément à la réglementation en vigueur, les pensions de base de tous les régimes seront revalorisées au 1er janvier 2025. Tous les retraités rattachés à la Cnav, les anciens fonctionnaires et salariés du secteur privé, les agriculteurs, ainsi que les travailleurs indépendants, en bénéficieront. Le taux applicable, indexé sur l’indice des prix à la consommation hors tabac, sera calculé sur la base des données disponibles jusqu’en octobre 2024.

<h2>Les solutions à disposition des retraités pour compléter leurs ressources</h2>

Pour joindre les deux bouts, beaucoup sont contraints de reprendre une activité professionnelle, par le biais du « cumul emploi retraite », notamment en devenant consultant porté.

  • Ce statut leur permet de travailler dans un cadre sécurisé, tout en jouissant d’une grande autonomie.
  • La définition du portage salarial le présente en effet comme un système hybride entre entrepreneuriat et salariat. À ce titre, ils bénéficient d’une solide couverture sociale, et sont libres de moduler leur emploi du temps.

Par ailleurs, les retraités peuvent solliciter différents soutiens financiers, souvent méconnus, et qui pourraient pourtant leur faciliter le quotidien. Parmi ces dispositifs figurent les aides au logement, comme :

  • l’Allocation de logement sociale (ALS),
  • l’Allocation personnalisée au logement (APL),
  • des aides spécifiques aux faibles revenus comme l’Aspa (Allocation de solidarité aux personnes âgées).