Environ deux salariés sur trois endurent régulièrement un stress au travail en France, selon un rapport relayé par France Info. À l’aune de l’époque pré-pandémique, cette proportion a nettement augmenté. En revanche, son niveau reste inférieur à celui de la moyenne enregistrée à l’échelle de la planète. Concernant les causes de ce stress, elles se révèlent très variées.
France Info a publié le 2 septembre dernier une vaste enquête d’ADP sur le stress au travail. Cette étude devrait intéresser tous les professionnels, même les indépendants en portage salarial. Un dispositif permettant d’organiser soi-même son emploi du temps, de se libérer de la pression hiérarchique, etc.
Le sondage montre que 64 % des employés tricolores affirment endurer ce problème une fois par semaine au minimum. Il semble concerner surtout quelques filières telles que les télécommunications, l’hôtellerie, les divertissements, l’information, les médias, etc. Certaines catégories d'employés s’avèrent également plus touchées par ce phénomène. Les femmes et les travailleurs à distance se trouvent ainsi davantage exposés au stress au bureau.
Le déséquilibre entre vie personnelle et professionnelle s’intensifie
Ce sont surtout les jeunes qui semblent souffrir de stress. Approximativement 75 % d’entre eux disent l’éprouver au travail une fois par semaine au moins. Ce qui représente un écart de 12 points à la mesure de la moyenne des employés.
Sur les vecteurs de stress, 20 % des salariés se déclarent stressés par crainte de se faire licencier. Une opinion qui peut se révéler invraisemblable, compte tenu du contexte actuel. Dans le marché de l’emploi, le rapport de force a en effet basculé du côté des employés. Les professionnels dans les domaines de l’information et des médias partagent notamment cette peur.
Environ deux sondés sur dix (22 %) se plaignent en parallèle des responsabilités renforcées depuis la pandémie de Covid-19. Ceux qui exercent dans l’hôtellerie, les divertissements, la santé et l’éducation pointent particulièrement cette cause de stress.
Près d’un quart des personnes interrogées (24 %) déplorent quant à eux des journées de travail désormais trop longues. Un facteur qui nuit à l’équilibre entre la vie privée et au bureau.
Les employés européens sont plus stressés que les Français
La donne semble avoir changé avec le télétravail. Les managers sont moins susceptibles d’apercevoir les indices faibles traduisant un stress ou un malaise chez leurs subordonnés, d’après l’étude. Un employé sur deux a formulé cette opinion. Ces salariés pensent que quand l’activité est réalisée chez soi plutôt qu’au bureau, leurs supérieurs décèlent moins qu’avant :
● Les problèmes de santé mentale ou de stress ;
● Les soucis de charge de travail.
Au niveau européen, 71 % des employés indiquent ressentir du stress au travail une fois toutes les semaines au moins. La moyenne mondiale s’élève pour sa part à 67 % de salariés stressés. La France affiche donc un chiffre clairement inférieur. En revanche, elle a connu une forte progression de celui-ci depuis la survenance de la crise sanitaire. En atteste la même enquête pilotée par ADP au début 2020. À cette époque, le pourcentage d’employés tricolores stressés au travail se situait à 55 %.