Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté depuis le 13 février 2023 contre la nouvelle réforme de justice. Le Parlement pourrait, si la loi est votée, interférer dans les affaires judiciaires. Le gouvernement parle d’une mauvaise interprétation de la Constitution par la justice. Les opposants s’inquiètent, quant à eux, de l’étendue des pouvoirs publics.
Un projet de loi visant à modifier une partie du système judiciaire est en cours d’examen par le parlement Israélien. Il fait cependant l’objet de nombreuses protestations, et jugé comme une entrave à la liberté de justice. En somme, le Parlement pourrait être autorisé à annuler une décision de la Cour suprême si nécessaire.
Cette réforme israélienne qui divise le pays risque d’annuler la condamnation de M. Netanyahou pour corruption. Arié Dery, accusé de fraude fiscale pourrait aussi en bénéficier. Israël s’est inspiré de la France en appliquant la TVA. Il existe cependant des spécificités qu’un conseiller financier en portage salarial peut expliquer.
Des manifestations qui s’amplifient
Les manifestations contre la nouvelle réforme ont commencé le lundi 13 février 2023. De nombreuses personnes se sont réunies devant le Parlement durant l’examen des articles de loi. Les drapeaux israéliens ont déferlé aux alentours de la Knesset (le Parlement) vers midi heure locale. Des journalistes et des policiers sont ensuite venus. La chaîne 12 israélienne a estimé un rassemblement de 30 000 personnes.
Des écoliers, 4 000 parents d’élèves de l’école primaire et le corps enseignant se sont manifestés au nord de Tel-Aviv. Les manifestants étaient présents dans les rues et même devant le domicile des élus. La police a arrêté huit d’entre eux qui ont bloqué la maison de Tally Gotlib, un membre du parti de Benyamin Netanyahou. Ce dernier s’est aussitôt indigné de cette attitude « quand des manifestants tentent d'empêcher des élus de venir voter à la Knesset, ce n'est pas une protestation légitime. »
Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid a tenu le même discours. Cette manière de protester n’est pas légale selon lui.
Vers une nouvelle forme de dictature ?
La nouvelle réforme qui fait le mécontentement de la population concerne l’extension des pouvoirs publics. Cette prérogative est jugée par certains comme une nouvelle forme de dictature et entrave la liberté de justice. Les pouvoirs judiciaires auront aussi moins de voix aux ministères.
Un manifestant, Kovi Skier, s’exprime à ce sujet : « sans surveillance de la justice, le gouvernement peut prendre toutes les décisions politiques qu'il veut sans aucune limitation. »
De son côté, le gouvernement de Benyamin Netanyahou explique cette mesure par la nécessité d’un équilibre de force.
Le 19 février 2023, le président Isaac Herzog a fait part de ses inquiétudes sur l’évolution de la société israélienne.