Les jeunes entreprises françaises ont besoin de financement. Pourtant, l’argent a vu sa valeur se renchérir et les taux d’emprunt poursuivent leur flambée. Face à cette situation, un parlementaire de l’Essonne a élaboré un mécanisme pour appuyer le financement des jeunes entreprises tricolores. Une nécessité pour soutenir la création d’emplois, d’après lui.
La France devrait compter 100 licornes – parmi lesquelles une sur quatre serait verte – d’ici la fin de l’a décennie. Le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé cet objectif en juin dernier lors du salon VivaTech. Un événement consacré à l’innovation française et à la Tech auquel beaucoup de consultants en portage salarial ont sûrement participé.
Pour rappel, ce dispositif se définit comme une forme d’emploi associant entrepreneuriat et salariat. Les avantages portage salarial sont nombreux. Il permet notamment aux travailleurs indépendants de se libérer des contraintes administratives. Ce système leur procure en outre la possibilité de bénéficier du Régime général de la protection sociale.
100 000 emplois pourront être créés d’ici 2027
Une licorne désigne une start-up ayant atteint le milliard de dollars de valorisation dix ans après sa fondation. Elle contribue à la transition écologique, crée des emplois et participe à la souveraineté économique.
Le développement de la French Tech constitue un extraordinaire succès obtenu notamment grâce à l’action des élus depuis 2017. Cette année-là, la France abritait 3 licornes. Aujourd’hui, elle en dénombre au moins 25. Tous les ans, les jeunes pousses du pays battent les records de financement reçu lors d’un tour de table. En 2022, elles conservent cette habitude.
Selon le député de circonscription de Saclay, Paul Midy, soutenir l’expansion des licornes et la création d’entreprises est une bonne chose. Produire des emplois en revanche est mieux, explique-t-il. Or, celle-ci est, en France, presque entièrement tirée par les jeunes entreprises. Ce constat s’observe particulièrement dans la filière des nouvelles technologies. Pour chaque emploi que la French Tech génère, 5 emplois indirects apparaissent. Dans les branches classiques de l’économie, c’est seulement 2 emplois indirects.
Le parlementaire poursuit qu’avec le dispositif d’appui à l’investissement dans les jeunes entreprises qu’il prépare actuellement :
[…] Ce sont 100 000 emplois directs sur le quinquennat que nous pouvons créer, soit 10% de l'objectif pour atteindre le plein-emploi, et l'essor de 20 000 startups que l'on peut accompagner en mobilisant plus de 5 milliards d'euros d'épargne privée ! […]
Un député cherche à encourager l’entrepreneuriat
Paul Midy ajoute que c’est avec le savoir-faire des entrepreneurs et une volonté politique dans les moments décisifs que :
[…] Nous atteindrons le plein-emploi, décarbonerons l'économie et assurerons notre souveraineté économique !
Le député veut concrètement proposer une réduction fiscale de 30 % aux Français investissant dans une jeune entreprise innovante. Celle-ci pouvant être française ou européenne.
L’élu de la cinquième circonscription de l’Essonne a simulé un cas pour expliquer son projet, qui s’appellera « IR-JEI ». L’exemple porte sur une personne plaçant 15 000 euros, par l’intermédiaire d’un fonds ou directement, dans une future licorne tricolore. Cet individu bénéficiera d’une diminution de 5 000 euros sur son impôt sur le revenu, a-t-il indiqué.
Le mécanisme vise à favoriser la création de nouveaux emplois. Il doit donc pousser l’entrepreneuriat dans l’Hexagone et aider la French Tech. Ceci, dans les instants où elle en a le plus besoin. Par le passé, un système semblable appelé « ISF-PME » avait beaucoup soutenu la croissance des entreprises innovantes en France. Il reposait sur l’impôt de solidarité sur la fortune.