Google compte bien ne pas se laisser distancer par Amazon ou Microsoft dans le domaine de l’informatique en nuage. Comme la filiale Cloud de ces groupes auparavant, celle de la firme californienne se dotera bientôt d’une région France. En préparation depuis deux ans, cette dernière sera établie en Île-de-France et offrira trois secteurs de disponibilité.
Initialement programmé pour décembre 2021 ou début 2022, le déploiement de Google Cloud dans l’Hexagone a été reporté. Il sera finalement attendu le 30 juin prochain, avec un retard sur ses concurrents Azure et Amazon Web Services (AWS).
Cette arrivée de la filiale de Google entraînera la création d’opportunités professionnelles, notamment dans le domaine de l’informatique, en France. Pour en profiter, les travailleurs indépendants dans cette filière peuvent s’affilier auprès d’une Entreprise de portage salarial. En devenant consultants portés, ils bénéficieront en effet de l’accès au réseau de leur société d’adhésion. Ce qui facilitera la recherche de missions. D’autant plus que ce statut leur offrira beaucoup d’autres avantages.
Une implantation qui préoccupe plusieurs associations
Cette venue de géant des services nuagiques sur le territoire tricolore inquiète de nombreuses associations. Elle risque d’altérer la souveraineté digitale de l’Europe, craignent ces dernières, en sachant que :
Les entreprises françaises ne s’appuient pas assez sur les acteurs technologiques européens.
Une analyse de Markess by Exaegis confirme d’ailleurs ce constat. Elle déplore qu’en 2021, Google Cloud, Azure et AWS pèsent à eux seuls 71 % du marché français des :
· Plateformes en tant que service (PaaS) ;
· Infrastructures à la demande (IaaS).
Sur cette proportion, 8 % reviennent à la filiale de la firme de Mountain View. L’enseigne appartenant à Microsoft affiche quant à lui une part de 17 %, contre 46 % pour celle d’Amazon. Le cabinet d’études pense que les autres opérateurs, dont ceux qui sont basés en France, ne peuvent concurrencer :
[…] Les investissements colossaux des hyperscalers, chiffres en milliards de dollars annuels.
À première vue, le développement des fournisseurs américains devrait continuer de s’accélérer au détriment des acteurs tricolores.
Google veut se mesurer à Microsoft et à Amazon
Avec la région France, Google Cloud entend garantir une réduction de latence à ses clients. Cependant, l’entreprise veut également apporter davantage de disponibilité et rivaliser avec ses concurrents. Pour indication, la région Europe d’AWS, qui est basée à Paris, attire déjà l’intérêt de grandes sociétés comme :
· TF1 ;
· Schneider Electric ;
· Mano Mano ;
· Klaxoon ;
· Bouygues Telecom ;
· Etc.
Pour la sienne, Azure détient de son côté des contrats avec des enseignes telles que :
· Renault ;
· L’Oréal ;
· Franprix ;
· CHU de Lille ;
· Cdiscount ;
· Atos ;
· Etc.
Google révèle que la future région France de sa filiale Cloud :
[…] Vient se connecter aux 30 régions existantes et repose sur la même infrastructure et les mêmes services de sécurité utilisés pour nos propres opérations chez Google.
L’on ignore en revanche jusqu’à présent où elle sera installée dans l’Île-de-France. Cette région sera dotée de trois secteurs de disponibilité. Chacun d’entre eux sera soutenu par un centre de données distinct.