Apple pourrait avoir trouvé la pièce manquante dans la création de son futur service Apple Pay Later. Ce dernier permettant de payer en plusieurs fois avec le moyen de paiement de la firme à la Pomme. L’entreprise s’est emparée de la jeune pousse Credit Kurdos. Par ailleurs, l’acquisition de cette start-up pourrait favoriser l’importation de l’Apple Card en Europe.
Dans le secteur du paiement, les GAFA risquent d’intensifier leur pouvoir de marché. D’ailleurs, l’Autorité française de la Concurrence a lancé cette alerte en avril 2021. Aujourd’hui, l’inquiétude de cette institution pourrait s’amplifier du fait d’une opération de consolidation réalisée par Apple. Une grande firme que de nombreux consultants informatiques en portage salarial désirent intégrer. Pour indication, ce dispositif renvoie à une forme d’emploi à mi-chemin entre indépendance et salariat.
En mars 2022, le géant technologique a en effet annoncé la reprise de la jeune pousse anglaise Credit Kudos. Une source anonyme a indiqué que cette acquisition a coûté 150 millions de dollars à la multinationale de Cupertino.
L’acquisition permettra à Apple de renforcer Apple Pay Later
Ce rachat vient soutenir une information selon laquelle Apple développe actuellement un nouveau service appelé Apple Pay Later. Celui-ci permettant de bénéficier d’un paiement fractionné sans frais avec ce portefeuille mobile. Toutefois, l’on ignore encore ce que l’entreprise américaine projette de faire avec son homologue londonien.
Grâce à ce dernier, elle pourrait par exemple optimiser le risque de crédit du service qui sera déployé prochainement. À noter que Credit Kudos dispose d’une solution de système bancaire ouvert permettant à ses clients d’effectuer du scoring d’octroi. Et ce en accédant aux renseignements bancaires des usagers avec leur aval.
Pour ériger un tableau de la cote de crédit d’un individu, la start-up britannique recourt :
● Aux informations en temps réel ;
● À la machine learning.
Ce qui lui permet de fournir des données plus complètes par rapport aux agences classiques de credit scoring comme :
● TransUnion ;
● Equifax ;
● Experian.
Ces derniers utilisent en général des renseignements moins récents pour dresser un profil. Concrètement, ils se servent des déclarations de services publics et des extraits de compte bancaire, entre autres.
Les start-up de l’open banking attirent l’attention
Ces dernières années, Apple a investi massivement dans ses capacités de technologie financière, notamment :
● Sa solution de paiement Apple Pay ;
● Dans Apple Card, sa carte de crédit créée en 2019 en collaboration avec Goldman Sachs.
Aujourd’hui, la disponibilité de ce dernier outil se limite exclusivement aux États-Unis. Un pays dans lequel la réglementation en matière d’ouverture de compte bancaire n’est pas encore officiellement appliquée. De ce fait, les établissements bancaires locaux ne détiennent aucun ensemble cohérent d’interfaces de programmation applicative à partir desquelles travailler. Par conséquent, les sociétés pouvant procurer un accès aux données financières des consommateurs deviennent extrêmement importantes.
Durant les dernières années, les jeunes pousses de l’open banking ont ainsi suscité l’attention avec plusieurs acquisitions et fusions. En septembre 2021, Mastercard a indiqué qu’elle agrandissait ses capacités liées aux FinTech en s’emparant de l'entreprise danoise Aiia.
En avril 2020, Credit Kurdos a terminé un tour de table de 5 millions de livres sterling. Cette levée de fonds a été organisée auprès de nombreux investisseurs providentiels, d’Entrepreneur First, de Plug and Play Ventures, etc.