En France, le rapport entre l’employeur et les collaborateurs change, particulièrement depuis la crise sanitaire. De plus en plus d’organisations sont en conséquence obligées de trouver des solutions pour fidéliser à long terme leurs salariés. Une philosophe spécialisée en ressources humaines estime même qu’une fidélisation ne suffit plus, que les sociétés doivent produire du sens.
Les employeurs sont aujourd’hui confrontés à de nombreuses problématiques de ressources humaines (RH). Ils font face aux nouvelles attentes des salariés, aux difficultés de conservation des compétences et au manque de candidats. Afin de demeurer compétitives sur le marché du travail, les entreprises doivent ainsi repenser leur stratégie. Elles peuvent à cet effet s’orienter vers une société de portage salarial pour recourir des consultants RH.
Il est par ailleurs important d’instaurer une bonne expérience collaborateur, à laquelle un nombre grandissant d’organisations attachent de l’intérêt. Beaucoup s’en servent pour satisfaire les besoins des générations de travailleur actuel, séduire des talents et garder les leurs.
Différentes dimensions de la gestion RH doivent être examinées
Selon le patron de Workelo, Alexandre Grenier, l’expérience collaborateur rassemble chaque instant décisif de la vie des travailleurs en entreprise. Le dirigeant explique que quand ces temps forts sont correctement adressés, ils concourent entièrement à l’engagement des salariés. Il continue que les sociétés recourant à leurs services savent que la gestion des RH va au-delà de l’aspect administratif. Le CEO insiste ainsi sur la nécessité d’apporter aux employés une expérience unificatrice, enrichissante et complète. La prise en compte de divers moments clés s’impose afin d’y parvenir :
- Les étapes de la postulation ;
- L’intégration des recrues ;
- Les changements internes (promotions ou échanges de compétences) ;
- La préparation d’un départ d’un travailleur.
Le congé parental, l’arrêt-maladie, l’évolution de carrière et les formations offertes aux salariés s’ajoutent à ces quatre volets majeurs. Le cofondateur de la plateforme Bloomin, adressée aux managers et DRH, appuie qu’une expérience collaborateur qui marche :
Interroge tous ces aspects du cycle de vie en entreprise.
Une réforme en ce sens doit alors être menée par les organisations, dit-il. L’efficacité de l’expérience collaborateur requiert donc la considération du changement des attentes des employés, bouleversées notamment par la crise sanitaire. L’expert affirme ainsi que cette période a globalement :
Accéléré les réflexions d’un certain nombre d’individus sur la quête de sens au travail.
Le renforcement de l’attractivité serait plus sensé que la fidélisation
Relativement à cette recherche de sens, la docteure en philosophie Julia de Funès, révèle qu’elle a complètement évolué. Ce qui a favorisé, selon elle, l’apparition de nouveaux défis du :
- Télétravail ;
- Besoin d’accorder vies professionnelle et privée ;
- Etc.
Ouest France l’a interrogée sur ce que les collaborateurs, surtout les jeunes, espèrent recevoir d’un employeur dans ce contexte. L’experte en RH et en management a répondu qu’on voue un culte à l’authenticité et à la personne. À tel point que tout élément contribuant au renforcement de l’individu (reconnaissance, confiance, rémunération…) s’avère motivant. Julia de Funès indique douter que la culture ou les valeurs génèrent de la motivation. Elle ajoute :
Chercher à fidéliser me semble tout aussi vain. Si fidélité il y a, c’est qu’elle comble les intérêts de l’individu, mais elle ne représente plus autant qu’avant une valeur en soi.
La spécialiste en RH juge plus sage d’améliorer convenablement l’attractivité de l’organisation que d’insister sur la conservation des salariés. L’experte pense par ailleurs que la raison d’être d’une société se révèle dorénavant essentielle pour la motivation des plus jeunes. Pour produire du sens, celle-ci doit baser ses bénéfices sur un grand projet social, humanitaire, etc., officiellement exprimé, note-t-elle.