La situation économique de la France est moins alarmante d’après la Banque centrale. Elle a donc revu ses prévisions de croissance pour 2023, en les doublant. Se rapprochant ainsi des estimations de l’OCDE et du gouvernement. Pour cause, l’inflation a été surévaluée et les revenus des ménages vont relancer l’économie.
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a affirmé sur RMC et BFM TV que « la santé de l’économie française est bonne malgré les événements. » D’un côté, les problèmes avec les banques helvétique et américaine attisent les inquiétudes. De l’autre, les inflations et les grèves ne sont pas encore solutionnées. En effet, la reforme récente des retraites, fait quelque peu débats, les grèves à répétitions montrent que l’opinion publique n’est pas favorable à cette dernière. Pour certains professionnel, le portage salarial peut être une solution. Effectivement, avec tous ces avantages, le statut permet au indépendants de se concentrer sur leurs missions.
La Banque de France, plus optimiste pour la croissance française a revu ses chiffres pour cette année. Le lundi 20 mars 2023, l’autorité financière a ainsi annoncé une croissance de 0,6 %. Il prévoit également l’augmentation du salaire individuel moyen.
Des perspectives positives pour l’économie
La prévision de croissance par la Banque centrale pour 2023 se rapproche des perspectives du gouvernement, à 1 % du PIB. Pour 2024 et 2025, les estimations sont respectivement de 1,2 % (inchangée) et de 1,7 % (contre 1,8 % auparavant).
Ce regain d’optimisme est dû à un contexte généralisé. La Banque de France prévoit une hausse des revenus par personne de l’ordre de 6 % pour 2023. Cela inclut les primes et les heures supplémentaires, pas seulement le salaire fixe.
La hausse sera de 4,6 % pour 2024 et de 3,7 % pour 2025 selon toujours l’institution. La consommation des ménages va ainsi augmenter selon les mêmes estimations. Elle sera de :
- 1,5 % pour 2024 ;
- 1,6 % pour 2025.
Olivier Garnier, chef économiste de l’autorité financière française, ne s’alarme pas de la grève sur la réforme de retraite. Selon lui, il s’agit simplement d’une crise passagère sans grande conséquence à long terme.
Plus méfiants, les économistes d’Allianz Trade estiment une grève prolongée à 0,3 point du PIB de 2023. Cela équivaut à huit milliards d’euros environ.
Une baisse de l’inflation
Cette fois-ci, l’inflation énergétique passe au second plan derrière l’inflation alimentaire. Cela inquiète moins la Banque de France dont les prévisions de croissance, initialement de 0,3 %, sont revues à 0,6%. Ce chiffre reste cependant inférieur à celui de l’OCDE qui est de 0,7 %.
Ce revirement est également dû à l’inflation moins importante que prévu selon l’institution. Initialement estimée à 6 %, elle serait de 5,4 % seulement pour 2023. Mathieu Lemoine qui a participé à la projection 2023-2025 estime qu’« elle atteindra le pic en juin 2023. » Il continue en expliquant que « les prix ne vont pas baisser, mais simplement évoluer moins rapidement. »
La Banque centrale européenne vise une évolution de l’inflation à moins de 2 % en 2025. Les projections de la Banque de France concordent avec cette perspective. L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) est estimé à 2,4 % pour 2024 et 1,9 % pour 2025.
Certains paramètres peuvent cependant interférer dans la stabilité de l’économie. Il s’agit de la fluctuation des taux de change et de l’emprunt. Les investisseurs ne sont pas non plus rassurés sur l’instabilité bancaire. Celle-ci est due à la situation de la Silicon Valley Bank et du Crédit Suisse.