La journée du 7 mai dernier était synonyme d'élections pour les britanniques, l'occasion pour Links Consultants de faire un zoom sur l'emploi en Grande-Bretagne.
Quelques repères sur l'emploi britannique
Depuis deux ans et la reprise de 2013, les régions britanniques ont bénéficié d'un vrai boom d'emploi et d'un taux de chômage autour des 6 %.
Les entreprises rencontrent à nouveau des difficultés d'embauche sur certains postes et ont recours à la main d'oeuvre européenne, notamment Polonaise, Italienne et Espagnole.
Le temps partiel est, quant à lui, très développé (30 % des emplois créés depuis 2008 l'ont été à temps partiel), parmi ses actifs, on compte de nombreux travailleurs indépendants qui représentent 15% de la population active.
Si ce statut est souvent choisi ; il se présente également comme une contrainte pour les demandeurs d'emplois britanniques n'ayant pas retrouvé d'emploi et qui ne bénéficient d'une assurance chômage sur six mois.
Les indépendants : un atout reconnu dans l'économie britannique
Le self employment est en vogue et inscrit dans les mentalités, il permet une grande flexibilité. Sa mise en place est devenu très facile et peu contraignante.
Les tendances suggèrent même qu'en 2015 il y aura davantage de "self employed" que de salariés dans le secteur public.
Les métiers représentés par ces entreprises unipersonnelles touchent un large panel de professions :
des comptables, des fabricants d'aliments congelés pour bébé, des livres, de la mode pour enfants...
Ces entreprises, longtemps considérées comme étant d'une faible importance économique, prennent le devant de la scène et l'action du gouvernement anglais a visé à permettre au secteur de poursuivre son développement, un engagement pour faciliter la vie de ces petites entreprises et les accompagner dans leur croissance. Les autoentrepreneurs anglais s'estiment satisfaits de l'autonomie que procure leur statut même si leur moyen est inférieur à près de 40 % à celui des salariés.
Le recours aux Umbrella Company est également courant. La pratique est proche du portage salarial.
Une autre particularité du paysage est le contrat dénommé "zéro heure", symbole de l'ultra-flexibilité britannique.
Environ 1,4 million de personnes sont employées au Royaume-Uni au titre de contrats "zéro heure", sans aucune garantie d'heures de travail, et donc de salaire. Environ 13 % des employeurs interrogés reconnaissent utiliser ce type de contrat, un chiffre qui monte à près de 50 % dans le tourisme, la restauration et l'alimentation.
Nos suggestions d'articles
Voir aussi :
Les enseignements du récent "Jobs Act" Italien : un illustration italienne de la flexecurité.
Voir aussi :
S'expatrier : le portage salarial à l'étranger