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Hausses salariales : les professionnels IT tirent leur épingle du jeu

hausses salariales dans l'IT

Le marché de l’emploi dans le secteur des technologies de l’information (IT) a connu une dynamique particulière ces dernières années. Après une période de forte croissance liée à la digitalisation accélérée des entreprises, le rythme des augmentations salariales semble décélérer. Néanmoins, les rémunérations restent attractives, notamment pour les métiers en tension, comme la cybersécurité, l’analyse des données et l’ ingénieur des systèmes d’information.

Un ralentissement général des hausses salariales pour les cadres

Selon l’étude annuelle de Robert Walters sur les salaires des cadres en 2025, les professionnels de l’IT peuvent s’attendre à une augmentation salariale moyenne de 3 % cette année, soit 4 points en moins par rapport à 2024. Cette tendance à la stabilisation des rémunérations pour cette catégorie de travailleurs s’inscrit dans un contexte économique et économique tendu ayant entraîné un ralentissement global de l’activité. Ce constat semble ainsi confirmer la fin de l’euphorie ayant suivi la crise sanitaire, phénomène que les experts avaient annoncé dès 2023.

Pour autant, sur le secteur de l’IT, les opportunités de carrière devraient rester nombreuses pour les professionnels qualifiés. En effet, les entreprises continuent d’investir dans les technologies numériques et ont besoin de compétences spécifiques pour relever les défis de leur transformation digitale.

En conséquence, pour certains profils toujours très demandés, les conditions salariales resteront attractives.

  • 79 % des sondés se disent ainsi confiants quant aux opportunités d’emploi dans leur secteur ;
  • 56 % espèrent être augmentés dans les prochains mois.

Et leur souhait pourrait bien se concrétiser, puisque les trois quarts des sociétés spécialisées dans les technologies prévoient de relever les rémunérations pour 2025 afin d’attirer et fidéliser leurs talents.

Des rémunérations toujours attractives dans les métiers IT sous tension

Dans trois spécialités en plein essor, la demande de compétences est très forte, ce qui explique la générosité des employeurs pour les meilleurs candidats.

En premier lieu, face à la multiplication et à la sophistication croissante des attaques informatiques, les entreprises accordent la plus grande importance à la protection de leurs infrastructures et données. Les ingénieurs en cybersécurité, notamment ceux spécialisés en gouvernance, risque et sécurité (GRC), sont ainsi très demandés et avec une expérience comprise entre 5 et 10 ans, un consultant informatique peut prétendre à 70 000 € et 80 000 € bruts pour l’année. S’il justifie de 10 à 15 ans dans la fonction, sa fiche de paie peut afficher entre 90 000 € et 105 000 € annuels bruts. Les profils seniors possédant plus de 15 ans de métier ont la possibilité de négocier encore plus.

En outre, les données sont devenues une ressource stratégique pour les entreprises. Les professionnels de ce domaine, tels que les data scientists et les data engineers, sont de ce fait très recherchés et bien rémunérés. Un lead data scientist expérimenté peut ainsi espérer un salaire annuel brut compris allant de 85 000 € à 125 000 € s’il possède 6 à 10 ans d’expérience, et 135 000 € avec une ancienneté plus importante.

Enfin, les systèmes d’information (ERP) constituent aujourd’hui un socle indispensable au bon fonctionnement de toute entreprise. Selon les projections du cabinet, le salaire annuel brut des responsables de domaine BI/ERP en 2025 pourrait démarrer à 70 000 €- 80 000 € et atteindre 120 000 €.

Les ingénieurs en charge des infrastructures sont également des intervenants clés et bénéficient de rémunérations pouvant varier entre 60 000 € et 80 000 € annuels bruts selon leur niveau d’expérience (10 ans au minimum) et leurs responsabilités.

L’architecte IT devrait mieux s’en sortir, avec 70 000 € à 85 000 € par an pour les candidats confirmés, et jusqu’à 110 000 € pour les profils seniors.

Des enjeux persistants en matière de diversité et de flexibilité au travail

Un autre enseignement intéressant émerge de l’étude de Robert Walters, concernant la dynamique de changement au sein des entreprises du secteur IT. 43 % des cadres interrogés envisagent de changer d’emploi, attirés par des opportunités perçues comme nombreuses par 79 % des participants.

Néanmoins, des défis persistent, notamment en matière de mixité, avec une faible proportion de femmes occupant des postes techniques (25 %). Par ailleurs, la flexibilité est désormais un critère déterminant pour de nombreux candidats. 75 % des entreprises tricolores maintiennent le système de télétravail, et 56 % n’envisagent pas de faire évoluer leurs pratiques d’ici la fin de cette année.