Depuis 1970, le montant du SMIC, ou salaire minimum interprofessionnel de croissance, est revalorisé en chaque début d'année. Cette hausse s'élève à 1,13 % à compter du 1ᵉʳ janvier 2024 au lieu de 1,7 % annoncé à la fin du mois de novembre portant le SMIC à 1 398 euros nets pour un temps plein. Face au choc de l’inflation, cette augmentation est considérée comme insuffisante par la majeur partie de l’opinion publique.
Une augmentation qui ne suit pas le rythme de l’inflation
Cette annonce divise les opinions, notamment en ce qui concerne l’absence de « coup de pouce » financier recommandé par un groupe d’experts pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés au SMIC face à l’inflation.
Ces derniers insistent sur l’importance des mécanismes d’augmentation automatique pour préserver le pouvoir d’achat, excluant ainsi l’idée de revalorisations supplémentaires.
La hausse du SMIC impacte un nombre croissant de travailleurs, atteignant 3,1 millions de salariés contre 2,5 millions en 2022. Une tendance soulignée par Sophie Binet de la CGT, qui met en lumière « l’augmentation du nombre de salariés touchant le SMIC, majoritairement des femmes ».
Cette progression suscite des inquiétudes quant à l’effet du SMIC sur la stagnation des rémunérations globales, risquant de comprimer anormalement l’éventail des bas salaires.
Les débats persistent concernant la satisfaction des salariés payés au SMIC. Pour certains, le SMIC n’augmente pas suffisamment, et son rôle demeure incontestable pour protéger les travailleurs face à la faible hausse des autres salaires. Ce constat soulève des préoccupations quant à l’équilibre global des rémunérations et à la protection des salariés.
Des points communs avec le portage salarial au niveau de la rémunération
En parallèle, cette situation présente des similitudes avec le contexte du portage salarial, où les travailleurs indépendants, bien qu’ayant un contrôle accru sur leurs activités, peuvent faire face à des défis similaires en termes de rémunération. Le TJM en portage salarial est soumis à des mécanismes de revalorisation et d’indexation, influencé par divers facteurs économiques et législatifs.
De manière similaire à la revalorisation automatique du SMIC, le taux journalier moyen subit des ajustements qui, bien que visant à maintenir un équilibre face à l’inflation et à d’autres paramètres, peuvent également susciter des débats quant à leur adéquation avec les besoins des travailleurs indépendants.
La question de la juste rémunération et de la protection des travailleurs demeure un débat ouvert. Tant le SMIC que le TJM en portage salarial représentent des mécanismes fondamentaux de rémunération, mais leur capacité à répondre aux attentes des travailleurs dans un contexte économique évolutif reste un sujet de préoccupation et de discussion.