France Digitale et le groupe Actual ont récemment présenté une étude inédite sur l’emploi au sein des startups françaises. Alors que les jeunes pousses se heurtent à des défis liés à des conditions de financement de plus en plus strictes depuis plusieurs mois, cette étude dévoile les cinq professions les plus demandées au sein de la French Tech.
Les XOps
Le terme anglicisé « Ops » fait référence aux équipes opérationnelles, et à mesure que les startups se développent, elles nécessitent une variété de compétences. Les XOps, abréviation de « eXtensive Operational Performance Services, » se concentrent sur tous les aspects de l’efficacité organisationnelle.
- Leur priorité consiste à accroître la satisfaction du client en l’intégrant dans le processus de développement, ce qui accélère la livraison de produits.
- De plus, les XOps facilitent l’adaptation des équipes aux changements afin de prévenir ou résoudre rapidement les éventuels problèmes.
Les directeurs des affaires publiques
Le fait que de plus en plus de startups françaises recrutent des lobbyistes pour défendre leurs intérêts au niveau national et européen témoigne de la maturité de cet écosystème.
Les évolutions fréquentes de la réglementation, notamment dans les domaines environnemental et technologique, en France et en Europe, exigent l’intégration de profils capables de comprendre, analyser et anticiper l’impact de la réglementation sur les activités des entreprises.
Ces professionnels sont d’autant plus précieux qu’ils créent des opportunités pour accéder à de nouveaux marchés.
Le « chief freelance officer »
L’étude révèle que « 73 % des professionnels du numérique en contrat à durée indéterminée envisagent de changer de poste dans les deux à trois prochaines années, et parmi ceux qui ont déjà fait le saut, 7 freelances sur 10 souhaitent persévérer en tant qu’indépendants ».
Le portage salarial ou encore le travail en freelance séduisent de plus en plus de travailleurs français en quête de liberté. La croissance rapide des startups pousse ces dernières à recourir ponctuellement à des prestataires externes tels qu’infographistes, développeurs, rédacteurs web, copywriters, et community managers. Ces experts indépendants possèdent des compétences très pointues dont les entreprises ne disposent pas toujours en interne, et qui leur permettent de répondre à des besoins très précis.
Le « chief freelance officer, » chargé du recrutement des freelances, peut être responsable de l’intégralité du processus ou collaborer avec le service des ressources humaines pour rédiger des offres, effectuer des recherches, trier les candidatures et faire des sélections. En délégant la gestion de ces professionnels indépendants, l’entreprise optimise la flexibilité de sa masse salariale.
Le comptable carbone et diversité
Avec l’obligation imposée aux entreprises de plus de 500 employés de réaliser un bilan carbone (et à celles de 250 employés d’ici 2024), les enjeux énergétiques et environnementaux sont désormais au cœur des préoccupations des startups. Dans un avenir proche, elles ne pourront plus proposer leurs services aux grandes entreprises sans fournir des données extra financières.
Les experts-comptables traditionnels ne seront plus à même de collecter, analyser et intégrer ces données dans les processus internes, les produits et la stratégie. Il est impératif de former de nouveaux experts, spécialisés en carbone, en biodiversité, et dotés d’une solide expertise financière et opérationnelle, pour devenir les alliés des COMEX (comités exécutifs), en particulier des CFO (chief financial officer).
Le « sales enabler »
Le Sales Enablement est une stratégie visant à former les équipes commerciales et à mettre à leur disposition des contenus pertinents pour susciter l’intérêt des clients de manière plus efficace. C’est là qu’intervient le « sales enabler » ou le « facilitateur de vente. » L’objectif principal de ce métier est de minimiser les frictions entre les discours de vente, la culture de l’entreprise, la réalité technique du produit et les attentes des clients.