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S’épanouir au travail est-il réellement possible ?

épanouissement travail

La place de la participation et de la parole des collaborateurs au sein des entreprises semble insuffisante. Tel est l’avis de plusieurs Français de 18-24 ans, émis lors d’une étude pour la Macif et la Fondation Jean-Jaurès. Pourtant, il s’agit d’un pilier majeur d’une vie professionnelle heureuse. Un des principaux rôles de l’entreprise, selon certains sondés.

Le bonheur dans la vie professionnelle constitue depuis trois décennies un impératif. Les dirigeants sont appelés à apprécier ouvertement la qualité du travail des collaborateurs, et à les valoriser. Néanmoins, un consultant marketing par exemple peut éprouver un mal-être au travail. Il peut se sentir inutile, trouver que ses tâches sont insensées, et ne pourra jamais trouver le bonheur.

Selon les psychologues, s’épanouir dans son travail requiert un environnement harmonieux. Ces moyens, aussi bien matériels que humains, permettent de mener à bien ses tâches.

Les jeunes souhaitent un engagement environnemental des entreprises

Dans ce cadre, BVA a réalisé en septembre 2022 une enquête sur la façon dont les 18-24 ans voient l’entreprise. Celle-ci révèle notamment qu’une rémunération confortable fait partie d’une des grandes attentes des jeunes à l’égard de leur travail. Sur les 1 000 individus sondés, 43 % partageaient cette opinion. De plus, le baromètre indique que la jeune génération désire travailler dans une entreprise investie dans les initiatives sociétales. 37 % du panel insistent sur la protection de l’environnement. Alors qu’en 2021, ce taux se situait à 29 %. Ces chiffres révèlent que la jeune génération est davantage concernée par les questions liées à l’écologie.

Parmi d’autres sujets mentionnés, se distinguent :

  • La lutte pour l’égalité hommes-femmes : 23 % ;
  • La sauvegarde du pouvoir d’achat : 25 % ;

Questionnés parallèlement sur les rôles premiers de l’entreprise selon eux, les sondés évoquent son utilité pour la société (38 %). Deux cinquièmes d’entre eux soulignent quant à eux la nécessité d’offrir aux collaborateurs les moyens de s’épanouir dans leur travail. Pour leur part, 51 % citent le fait de générer de l’emploi et de recruter.

 

Les 18-24 ans demandent une plus grande participation en entreprise

Le sondage dévoile ainsi l’environnement de travail rêvé, d’après les 18-24 ans. Selon 31 % du panel, elle est conditionnée par l’instauration d’un cadre professionnel épanouissant. Concernant ce dernier, une opinion opposée aux pratiques tendances, à l'instar de celle du flex office, et croyances sont observés. Près d’un tiers d’entre eux déclarent toutefois vouloir continuer de profiter des avantages du télétravail plusieurs jours dans la semaine. Le télétravail est pour les travailleurs bénéfique à double titre. En effet, en travaillant de leur domicile, les salariés gagnent du temps et surtout de l’énergie. Ainsi ils sont plus efficaces, plus productifs et moins fatigués.

Le directeur général de la Fondation Jean-Jaurès, Jérémie Peltier a commenté que la jeune génération critique « une carence globale d'écoute et de participation, alors que ce sont des éléments fondamentaux dans leur recherche d'épanouissement professionnel. »

En effet, suivant l’enquête, les managers ne concèdent pas assez d’autonomie et de confiance aux employés, selon 29 % des sondés. Environ un sur trois des 18-24 ans (36 %) reproche à l’entreprise la place insuffisante qu’elle accorde :

  • À la participation des travailleurs ;
  • À leur parole.

Or, le bien-être au travail influe énormément sur la productivité des salariés. Elton Mayo (1880-1949), un psychologue australien, a compris que « cette dernière augmente lorsqu’on y prêtait de l’attention. »