En dépit de la crise sanitaire, la création d’entreprise s’est substantiellement multipliée en France au cours des deux dernières années. En fait, la pandémie de Covid-19 a favorisé chez les actifs le désir de s’orienter vers une initiative entrepreneuriale. Plus précisément, le statut de micro-entrepreneur est celui qui intéresse le plus, d’après l’Insee.
Les Français témoignent d’une méfiance grandissante à l’égard de l’univers de l’emploi et du salariat, d’après l’Insee. Cette forme de poste est en effet de plus en plus perçue comme un enchaînement de contraintes. Des enquêtes réalisées par l’organisme auprès d’un échantillon d’entrepreneurs corroborent, en partie, cette opinion. Six sur dix d’entre eux (61 %) se sont lancés dans cette voie pour devenir indépendants.
Dans cette optique, le portage salarial constitue une des autres solutions envisageables pour atteindre cet état d’indépendance. Il permet de combiner le statut de salarié à celui de freelance. En y recourant, le salarié porté bénéficie des avantages des deux systèmes en même temps : revenu régulier, liberté, assurance chômage, retraite, etc.
La crise sanitaire a développé l’entrepreneuriat
Les sondages de l’Insee montrent aussi que 44 % des répondants sont devenus entrepreneurs pour mener à bien un projet. Pour 27 % d’entre eux, leur décision a été animée par la recherche de revenus plus conséquents. Parmi les motivations déclarées se trouvent également :
- La création de son emploi (24 %) ;
- La saisie d’une opportunité (22 %) ;
- L’exploitation d’une idée (14 %).
De son côté, Gotoinvest a cité de nombreux facteurs poussant les Français à se lancer dans l’entrepreneuriat. Le comparateur de placements, de banques et de crédits mentionne notamment l’impact de la pandémie de coronavirus. Les besoins et les mentalités ont considérablement changé, sur le plan aussi bien culturel qu’économique, depuis cet épisode. Ainsi, la crise sanitaire a contribué entre 2020 et 2021 à une augmentation de 17,4 % des montages d’entreprise. Une progression plus significative, de 30 %, a même été observée pour l’autoentrepreneuriat.
Gotoinvest évoque aussi l’effet des initiatives des gouvernements qui se sont succédé depuis le premier mandat présidentiel d’Emmanuel Macron. Sur ces cinq dernières années, ceux-ci ont nettement plébiscité la création d’entreprise, pour pallier au chômage. Cette option a donc toujours constitué l’une de leurs priorités politiques.
L’Île-de-France affiche une très forte dynamique entrepreneuriale
Emmanuel Macron a toujours œuvré pour que la France devienne l’une des premières Start-Up Nation de la planète. Un effort visant à stimuler l’auto-entrepreneuriat, entre autres, a ainsi été imaginé et concrétisé. À noter que cette branche représente l’une des ambitions piliers du chef de l’État. En 2020, Uber travaillait, par exemple, avec pas moins de 30 000 conducteurs auto-entrepreneurs. De manière concrète, cette volonté a conduit à plusieurs mesures, telles que :
- La promulgation du droit à l’erreur lors des déclarations administratives et d’impôts ;
- La diminution de l’impôt sur les sociétés (IS) ;
- L’augmentation des avantages sociaux et fiscaux des auto-entrepreneurs ;
- La simplification et la réforme du régime social des travailleurs non-salariés ;
Le nombre d’entreprises créées en France s’est établi à 995 000 en 2021. En 2020, il était de 850 000. L’année dernière, l’Île-de-France en a compté 235 887 (+9 % à l’aune de 2020). Dans le palmarès des régions les plus dynamiques, celle-ci arrive en première position, devant :
- L’Auvergne-Rhône-Alpes : 109 126 unités ;
- La Provence-Alpes-Côte d’Azur : 89 482 ;
- L’Occitanie : 82 827 ;
- La Nouvelle-Aquitaine : 79 261.
Au printemps 2022, 60,5 % des structures lancées portent sur des auto-entreprises, 27,5 % représentent des sociétés. Enfin, la part des entreprises ordinaires s’élève à 12 %.