L’industrie et la tech doivent avancer ensemble. Tel est le constat ayant poussé deux chefs d’entreprises à fonder l’association Digital Loire Valley l’année dernière. Née de la dynamique Tech In Fab de Bpifrance créée en avril 2021, celle-ci veut connecter les deux filières. Elle espère compter 200 adhérents d’ici la fin d’année.
L’année dernière, le fondateur d’InterviewApp, Julien Dargaisse et le dirigeant des batteries Vlad, Jean-Louis Jarry ont créé Digital Loire Valley. Une association rapprochant les entreprises de la French Tech du Centre-Val de Loire et les acteurs de la French Fab. Ce projet est parti d’un constat. D’après Jean-Louis Jarry, la tech a besoin de l’industrie pour être son moteur. De son côté, la transformation de l’industrie passe nécessairement par la tech.
À savoir : ces deux secteurs proposent de nombreuses mission portage salarial. Pour en trouver plus facilement, les travailleurs sous ce dispositif peuvent participer à des événements professionnels, visiter des plateformes spécialisées…
La structure a mis en place un premier programme d’incubation
Digital Loire Valley réunit toutes les associations de l’écosystème digital du Centre-Val de Loire. La structure recense déjà près de 120 membres. Son directeur, Guillaume Vanneste, annonce qu’ils visent à franchir les 200 adhérents d’ici le 31 décembre 2022. Pour animer l’écosystème digital, ce cadre s’appuie sur trois collaborateurs.
De nombreuses sociétés French Tech ont déjà adhéré au projet. L’on citera entre autres parmi elles Cyres, une entreprise de services numériques basée à Tours. Altyor, un fabricant d’objets connectés siégeant à Orléans, a également rejoint l’aventure.
De 500 000 euros, le budget de l’organisation satisfait déjà les attentes grâce à des appuis de taille, dont :
- La Société nationale des chemins de fer (SNCF) ;
- KPMG ;
- Enedis ;
- Électricité de France (EDF).
Il a déjà permis de lancer un premier programme d’accélérateur de start-up, dont a profité Smart Borne. Une jeune pousse médaillée d’or lors de l’édition 2021 du concours Lépine. Fondée par Kenny-Marcel Nyamugabo, cette pépite tourangelle démarre une petite série industrielle de sa borne collectrice de déchets connectée. Elle s’apprête à procéder à une campagne de financement.
L’association dispose d’une excellente école d’entrepreneuriat
Le parrain de la première promotion du programme d’incubation, Frédéric Kuntzmann certifie :
C'est une très bonne école d'entrepreneuriat. Même si le projet plante, c'est une aventure, des rencontres qui vont les aider.
La deuxième promotion devait rentrer ce mois-ci. Cependant, l’enjeu pour Digital Loire Valley consiste plutôt à rassembler les industriels de la French Fab. Leur nombre s’avère pour l’heure plus faible que celui des entreprises du numérique.
Une autre société ayant intégré la couveuse de la Digital Loire Valley : Aixvolt. Une société spécialisée dans le reconditionnement et la fabrication de batteries pour vélos à assistance électrique créée par Phil Davies.
Cet entrepreneur a longtemps exercé un emploi dans l’aéronautique, qu’il a abandonné juste avant la pandémie de Covid-19. La crise a perturbé le marché de cette filière et a secoué quelques talentueuses personnes, dont lui-même. Cet ingénieur britannique a longtemps occupé un poste chez Auxitrol avant de souhaiter se lancer dans l’entrepreneuriat.
En 2019, il a créé un système d’alimentation électrique qu’on peut installer sur les bicyclettes ordinaires. Le trentenaire affirme que le brevet est en train d’être déposé. Des structures de soutien aux entreprises ont identifié Phil Davies. Il a déjà obtenu des aides à hauteur de 70 000 euros pour cette invention prometteuse. L’homme a notamment profité de subventions du French Tech Tremplin. C’est cet organisme qui l’a dirigé vers le programme d’incubation géré par l’association Digital Loire Valley.