Le plus important plan de licenciement depuis sa fondation en 1994 se prépare au sein de la société de Jeff Bezos. Cette purge pourrait engendrer des répercussions sur la majeure partie des activités de la compagnie. Ce projet intervient alors que d’autres géants de la Tech ont décidé de licencier de nombreux collaborateurs quelques jours auparavant.
Aux États-Unis, le secteur de la Tech a été au début du mois-ci le théâtre de plusieurs suppressions de postes. Immédiatement après sa cession à Elon Musk, Twitter a résilié le contrat de 3 600 salariés. Un chiffre qui correspond à 50 % de sa force de travail. Le groupe a toutefois changé d’avis et a réintégré certains individus qui pourraient lui être utiles dans le futur.
Face à la conjoncture actuelle, le basculement en consultants portés représente une solution intéressante. Portage salarial définition : ce dispositif désigne une forme d’emploi mélangeant freelancing et salariat. Il permet ainsi de profiter des avantages de ces deux systèmes en même temps.
Amazon songe à mener une importante réorganisation
Meta a remercié pour sa part 13 % de son personnel, soit quelque 10 000 collaborateurs. Le patron de la compagnie, Marc Zuckerberg, explique cette décision par une volonté de :
- Réduire l’impact des mauvais résultats enregistrés entre août et septembre derniers ;
- Diminuer ses coûts.
De son côté, le New York Times vient d’écrire qu’Amazon envisage de débaucher bientôt au moins 10 000 individus. Une annonce à laquelle la firme de Seattle n’a pour le moment pas réagi. Le média américain a détaillé que cette décision visera les équipes de la société dédiées :
- À la gestion des ressources humaines ;
- Au commerce en ligne ;
- Au retail, qui englobe certains magasins physiques ;
- Aux appareils, dont Alexa, son assistant vocal.
Dans cette compression de personnel, une certaine contradiction est constatée. En effet, le géant de la Tech a été affecté par « la grande démission ». Ce phénomène renvoie à l’idée que beaucoup d’employés ont quitté les sociétés offrant de pénibles conditions de travail. Ce qui ne leur permet pas de trouver du sens à leur vie. Afin de conserver son attrait, la firme de Jeff Bezos a revalorisé considérablement le salaire de certains de ses collaborateurs. L’embauche constitue, de plus, une des grandes priorités du groupe.
Amazon a déjà amoindri ses dépenses dans certains secteurs
La main-d’œuvre à disposition de la compagnie a par ailleurs nettement grandi grâce à la crise sanitaire. La réussite du commerce en ligne a en effet substantiellement profité à Amazon, qui a été contraint de recruter à grande échelle depuis 2020.
Comme le rappelle toutefois le New York Times, l’entreprise a déjà ralenti sur quelques-unes de ses activités en 2022. Elle a notamment fermé sa filiale Fabric, spécialisée depuis une trentaine d’années dans la distribution de fournitures. Le leader mondial du e-commerce a aussi mis à l’arrêt son robot de livraison, Scout. Sans oublier Amazon Care, son service de santé.
Pour donner une idée sur ce plan de licenciement, ces 10 000 collaborateurs représentent 3 % des effectifs d’Amazon. Plusieurs individus, surtout des livreurs, travaillent en effet par mission pour la multinationale, sans être considérés comme des salariés.
Ces suppressions d’emplois deviendraient le plan social le plus conséquent de l’histoire du géant technologique si elles se concrétisent. Elles semblent s’expliquer par la remontée des taux d’emprunt et par l’inflation. Des facteurs ayant confronté les grandes plateformes dont le business model repose sur la publicité aux restrictions budgétaires des annonceurs.