Se loger pour le travailleur en freelance n’est pas toujours simple, surtout dans les métropoles, telle que Paris. La demande de location immobilier est souvent supérieure à l’offre. Autrement dit, les candidats sont nombreux alors que peu de logements sont libres. Il est toutefois possible de trouver un appartement, tout en étant un travailleur indépendant.
Il existe 3 millions de travailleurs en freelance dans l’Hexagone, un chiffre qui ne cesse d’augmenter. D’ailleurs, un consultant immobilier est le meilleur allié du travailleur en freelance. Il fournit des conseils pratiques afin de lui permettre de trouver facilement un logement.
Le portage salarial est une autre alternative à envisager pour le travailleur indépendant. Malgré son statut, il perçoit son salaire et une fiche de paie chaque mois. Tout dépend alors des prestations effectuées. De plus, les sociétés de portage salarial collaborent souvent avec des organismes spécialisés dans l’aide au logement.
Ce qu’il faut faire pour trouver un logement sans CDI
Plusieurs démarches sont à suivre pour se loger sereinement dans les grandes villes. Auparavant, il faut connaître la raison pour laquelle un travailleur indépendant a du mal à trouver un logement.
Déloger des locataires ne payant pas à temps leur loyer est un processus long et complexe pour les propriétaires français. Et pour cause, il existe une loi qui protège les plus démunis, leur évitant d’être sans domicile durant l’hiver.
Ce type de situation pousse donc certains propriétaires à n’accepter que des locataires disposant d’un CDI et leurs fiches de paie. En conséquence, des travailleurs en freelance, gagnant suffisamment d’argent, ont du mal à trouver un logement. En effet, ils ne peuvent pas fournir les justificatifs demandés par les propriétaires.
En revanche, dans les autres pays d’Europe, comme en Angleterre, les locataires doivent payer leur loyer en début de semaine. S’ils ne peuvent pas verser la somme hebdomadaire, les propriétaires peuvent mettre fin à la location.
Trouver un logement en tant que travailleur indépendant peut être compliqué. Pour éviter de perdre du temps dans les visites d’appartements (loyers trop chers), il est préférable de calculer le budget. Plusieurs éléments sont alors à prendre en compte :
- Les charges sociales ;
- Les dépenses (électricité, nourriture, connexion internet, etc.) ;
- Le chiffre d’affaires ;
- Les taxes et les impôts.
Le calcul du budget permet d’évaluer le montant pouvant être versé par mois par le travailleur en freelance.
Une fois le budget calculé et avant de commencer les recherches d’appartements, le dossier de location est à monter. Cela consiste à rassembler toutes les pièces justificatives. Le dossier complet comprend ainsi :
- Le justificatif d’identité et de domicile ;
- Les preuves liées aux revenus et à la situation professionnelle (les deux derniers avis d’imposition, numéro de SIRET, le Kbis de la société, l’attestation d’identification de l’INSEE) ;
- Une attestation de l’expert-comptable ;
- Un duplicata des contrats des clients réguliers, avec le montant du salaire et la durée de l’activité ;
- Un certificat des salaires revenus sur l’année en cours ;
- Les trois derniers récépissés de loyer ;
- Le dernier avis relatif à la taxe d’habitation ;
- Une lettre de recommandation provenant du propriétaire précédent.
Pour augmenter ses chances de trouver un logement, le demandeur doit avoir un dossier bien organisé et présenté. Le dossier doit aussi être complet et prêt à être déposé.
Quelles solutions privilégiées pour les travailleurs indépendants ?
Dans le cas où le travailleur indépendant n’a pas de garant, il peut tout de même louer un appartement. La caution locative peut être envisagée dans ce cas précis. Celle-ci lui permet de s’acquitter des loyers impayés. Néanmoins, il doit avoir moins de 30 ans. Pour l’individu âgé de 30 ans et plus, il peut également requérir une caution bancaire (solidaire ou simple). Autrement dit, en contrepartie de frais, l’institution financière prend en charge le loyer pendant 1 an.
Outre la caution locative, le travailleur indépendant peut aussi contacter directement le propriétaire particulier. Il suffit d’aller sur des sites favorisant le contact entre particuliers ou d’opter pour le bouche à oreille. Il existe d’autres moyens de trouver le bon propriétaire. Par exemple, le travailleur en freelance peut consulter les annonces au sein des commerces de son quartier ou dans les supermarchés. Il peut également lire les annonces publiées dans les journaux.
Une autre alternative est à envisager pour le travailleur indépendant, à savoir la colocation. C’est une sorte de sous-location, où un seul des résidents du logement est le locataire officiel. Les autres lui payent un montant fixé à l’avance mensuellement. Ils ne bénéficient d’aucune aide sociale lors du versement du loyer. En revanche, cette option s’avère la plus abordable, étant donné qu’un minima de garanties sera exigé.
Trouver un garant crédible est également une bonne solution, surtout pour l’indépendant de moins de 30 ans. Il peut s’agir d’un proche qui touche un bon salaire. Si aucun membre de la famille ne peut aider financièrement, un accord avec une société se portant garant peut être souscrit.
Les banques peuvent aussi venir en aide aux indépendants à la recherche de logement. En effet, ils ont droit à une avance en cas de dépôt d’une caution et d’une garantie locative (pour les loyers impayés).
Enfin, un travailleur indépendant peut devenir propriétaire, à condition d’être en activité (en freelance) depuis trois ans minimums. Le chiffre d’affaires de la société doit être en augmentation ou régulier depuis 3 ans. Outre le CA, le montant des rémunérations payées au cours de cette période sera aussi considéré par les banques. Enfin, l’entreprise doit bénéficier du statut EURL ou SASU pour qu’une banque accorde un emprunt.