De nombreux freelances rêvent de s’expatrier, et ce pour différentes raisons : associer travail et aventures, enrichir leur parcours avec des expériences à l’international, découvrir de nouvelles cultures. Depuis 2020, des milliers d’entre eux ont décidé de se lancer, créant le phénomène du digital nomad. Ce mode de vie, attractif à première vue, comporte néanmoins de nombreux défis, notamment, l’irrégularité des revenus, l’adaptation aux marchés du travail locaux, ainsi que les formalités et obligations fiscales.
Revenus incertains et contraintes réglementaires
Lorsqu’un consultant indépendant décide de s’expatrier, il doit se préparer à des périodes creuses, jusqu’à ce qu’il parvienne à décrocher des missions régulières auprès de quelques clients. La continuité de l’activité est d’ailleurs le plus grand défi auquel il sera confronté. Aussi, la stratégie la plus efficace pour réduire l’incertitude financière est de diversifier les projets.
À ce manque de visibilité s’ajoutent les réglementations fiscales, différentes d’un pays à l’autre, et qui sont parfois complexes et difficiles à maîtriser pour un travailleur étranger.
Vient ensuite le problème de la tarification. Un freelance expatrié doit à la fois penser à la rentabilité de son activité et à sa compétitivité sur le marché local. Trouver l’équilibre s’apparente ainsi à un véritable casse-tête. Il doit non seulement satisfaire aux exigences des clients, mais aussi miser sur la valeur ajoutée et la différenciation afin de pouvoir se démarquer de la concurrence.
Obtention de visa et intégration
Autre défi susceptible de compliquer l’expatriation du freelance : l’obtention du visa de travail. Alors que certains pays se montrent relativement accueillants, d’autres imposent des démarches très contraignantes. Il est donc essentiel de bien se renseigner sur la question avant de choisir sa destination, car cette autorisation peut représenter un frein majeur au départ.
L’intégration est également un sujet important. Pour accélérer ce processus, il est conseillé de rejoindre les communautés de freelances locales et de tisser des relations avec d’autres professionnels expatriés. La solution la plus simple pour y arriver est de travailler de temps à autre dans des espaces de coworking et de visiter les lieux de rencontre des nomades digitaux. Le contact et les échanges avec ces derniers permettent de s’imprégner rapidement de la culture d’affaires locale, de comprendre les pratiques adoptées par les clients, et d’améliorer ses chances de trouver des missions.
Assurer sa sécurité financière avant de se lancer
Les professionnels indépendants doivent sécuriser leurs ressources financières avant de lancer leur activité à l’international. Pour ce faire, la constitution d’un portefeuille de clients fidèles en France est de rigueur. Ceci est nécessaire, non seulement pour s’assurer des revenus stables, mais aussi pour prouver la viabilité du modèle économique.
Néanmoins, il doit vérifier au préalable que le régime fiscal du pays d’accueil lui permet d’échapper à la double imposition. Afin d’éviter les mauvaises surprises, le recours à un expert fiscal spécialiste de l’expatriation est recommandé.
Un mode de travail avantageux malgré les défis
Malgré les multiples défis, la mobilité internationale présente plusieurs avantages, en premier lieu la liberté. Le digital nomad peut en effet vivre et exercer son métier n’importe où, voyager à travers le monde et découvrir de nouvelles cultures, tout en développant ses compétences à travers des projets variés et de ce fait, enrichir ses expériences professionnelles. Il n’est pas non plus soumis à des horaires réguliers, et peut ainsi travailler à son propre rythme.
Cerise sur le gâteau, il peut s’installer dans un pays où le coût de la vie est plus faible, et proposer ses services à une clientèle internationale, une stratégie efficace pour optimiser ses revenus.
Mais pour cela, il faut sortir de sa zone de confort, ce qui requiert des efforts d’adaptation permanente.
