Alors que l’Insee tablait sur la stabilité sur le front du chômage pour le deuxième trimestre 2024, le taux a reculé à 7,3 %. Néanmoins, l’Institut privilégie la prudence pour la seconde moitié de l’année, et prévoit un léger rebond à 7,6 %. Cette dégradation serait due à un ralentissement sur le marché de l’emploi observé en juillet dernier.
Léger reflux inattendu du chômage au deuxième trimestre 2024
D’après les chiffres publiés par l’Insee le 9 août dernier, le taux de chômage en France a connu une légère baisse entre le 1er avril et le 30 juin 2024, s’établissant à 7,3 %, contre 7,5 % au premier trimestre. Cela signifie 40 000 demandeurs d’emploi en moins sur les listes, le nouveau chiffre des demandeurs d’emploi s’élevant à 2,3 millions.
Pour rappel, cet indicateur répond à la définition du BIT (Bureau international du travail), harmonisé au niveau européen. Il s’agit des actifs actuellement sans emploi, mais disponibles pour une réinsertion professionnelle immédiate, et qui sont en recherche active d’un nouveau poste.
Les jeunes toujours en difficulté dans un contexte incertain
Pour autant, la situation reste préoccupante pour certaines catégories de la population. C’est notamment le cas des jeunes de 15-24 ans. Alors que le taux de chômage (selon les critères du BIT) pour cette catégorie d’actifs a reculé de 0,4 point entre les premier et deuxième trimestres, il reste élevé et s’est accru de 0,8 point sur un an, atteignant 17,7 %. À l’inverse, la situation du chômage est plus stable chez les autres groupes d’âge, aussi bien les 25-49 ans que les seniors.
En outre, selon Vladimir Passeron, responsable du département emploi et revenus d’activité de l’Insee, « la croissance de l’emploi au deuxième trimestre ne s’est pas accompagnée d’une précarisation ». Il souligne à cet effet une augmentation de 0,4 point du nombre de CDI sur un an, et même de 1,1 point par rapport à son niveau pré-pandémique.
A contrario, les emplois précaires (CDD et intérim) sont moins nombreux qu’avant la crise (-0,3 point). Cette dynamique favorable s’est également traduite au deuxième trimestre par un recul du nombre des demandeurs d’emploi de catégorie A inscrits à France Travail, lequel est tombé à 3,01 millions (- 0,4 %).
Le portage salarial, une solution pour les demandeurs d’emploi
En attendant de retrouver un emploi fixe, certains peuvent exercer à temps partiel une activité de consultant, en devenant salariés portés. Cette option leur permet de conserver partiellement ou intégralement leur allocation chômage, tout en bénéficiant d’une couverture sociale étendue.
En effet, la définition du portage salarial présente un système hybride combinant l’indépendance de l’entrepreneuriat à la sécurité du salariat. Cette particularité explique son succès croissant ces dernières années.