Selon une étude du Cedefop, les Européens ressentent le besoin de suivre une formation. Relativement à ce souhait, un autre sondage du Cereq livre différentes informations intéressantes. Elle avance notamment que grâce à la pandémie du Covid-19, les employés ont pu profiter davantage de temps pour s’adonner à une formation. Cependant, l’accès à ces apprentissages s’est montré disproportionné.
D’après une enquête récente du Cereq, la pandémie du Covid-19 a déchargé l’emploi du temps des salariés. Ce qui leur donne la possibilité de se former. Toutefois, l’accès à ces apprentissages s’est avéré disparate, affirme l’organisme. Dans son dernier bulletin, il indique que le temps dégagé par l’activité partielle se révèle insuffisant pour suivre une formation. En revanche, la pandémie a créé des opportunités pour de nombreux travailleurs.
Parmi ces salariés se trouvent notamment des indépendants, qui opèrent en portage salarial ou freelance. Pour renseignement, le premier dispositif confère à ces professionnels le droit de profiter du CPF (compte personnel de formation). Annuellement, ceux-ci peuvent ainsi participer à 20 heures d’apprentissage.
Des disparités ont été constatées concernant l’accès à l’apprentissage
Concernant les disproportions importantes pour suivre à une formation, le Cereq a découvert que 50 % des cadres :
[…] Contre un tiers seulement des ouvriers ont déclaré avoir suivi au moins une formation.
Les collaborateurs à temps partiel ou en CDD se sont avérés moins nombreux à suivre une formation, comparativement à ceux :
● En CDI à temps plein ;
● Employés par les grandes entreprises.
La pression des obligations familiales a engendré moins d’impact chez les hommes. Durant le premier confinement, 21 % de ceux ayant suivi un apprentissage entre les printemps 2020-2021 ont la chance de le faire. Pour les femmes, cette proportion s’établit à 14 %. À souligner qu’entre la mi-mars et la mi-mai 2020, les enfants restaient chez eux.
Le Cereq met également en exergue l’importance de l’employeur dans l’accès à l’apprentissage de ses collaborateurs. Dans la majorité des cas, les catégories disposant des meilleures qualifications ont bénéficié d’une priorité.
Peu d’Européens participent à des apprentissages
En effet, seulement 27 % des ouvriers et un quart des salariés ont reçu une offre d’apprentissage de leur entreprise. À côté, 38 % des métiers intermédiaires et plus de quatre cadres sur dix (42 %) disent avoir obtenu une proposition.
Dans ce contexte, l’Union européenne s’était donné comme but d’atteindre en 2020 15 % d’adultes suivant une formation. Et ce, au cours de leur vie. En 2019, certains États membres ont réussi ce défi dont la moyenne de l’UE s’élevait à 11,8 %. À cause surtout de la pandémie du covid-19, en 2020, elle est descendue à 9,2 %.
Le Cedefop a mené en 2019 un sondage paneuropéen sur la FPC (formation professionnelle continue) et celle des adultes. Selon les résultats de cette étude, le besoin de monter en compétences concerne ces derniers :
● De toutes qualifications et de tous métiers ;
● De tous âges.
Néanmoins, ce désir s’avère insuffisant pour pousser ces personnes à suivre la FPC et la formation aux niveaux voulus.