Le freelancing est une voie professionnelle de plus en plus attractive. Néanmoins, il convient de ne pas se précipiter au risque de commettre des erreurs préjudiciables. Vous souhaitez connaître les actions et missions à réaliser pour devenir freelance ? Nous vous dévoilons, dans cet article, tous les éléments à comprendre pour démarrer au mieux dans l’entrepreneuriat.
Les principes du freelancing
Certains professionnels choisissent la voie du freelancing au cours de leur carrière. Ce choix peut s’expliquer par plusieurs motifs :
- Créer une entreprise après une période de chômage.
- Se mettre à son propre compte pour gagner en liberté ou en revenus.
- Tester un produit ou un service en parallèle de son activité salariale.
Un freelance a, légalement, le statut d’entreprise individuelle. Ce statut correspond au terme de « micro-entrepreneur » ou « auto-entrepreneur ». Les démarches sont simplifiées et la procédure de création est rapide.
Il convient de préciser qu’un freelance est alors son propre supérieur hiérarchique. Cette situation lui octroie donc une réelle liberté. Néanmoins, le freelancing implique aussi une autonomie totale dans la perception de ses revenus. En d’autres termes, en l’absence de chiffre d’affaires, le freelance ne perçoit aucune rémunération.
Freelancing : Les missions à réaliser
Avant de commencer une activité en freelancing, il est important de réaliser certaines actions. Nous vous listons donc 5 missions prioritaires qui aident les freelances à mieux organiser leur activité.
Action #1. L’étude des aides possibles
Un freelance règle ses cotisations à partir du chiffre d’affaires perçu et encaissé. Il convient donc, en premier lieu, de s’informer sur les aides financières possibles. Ainsi, il existe les dispositifs suivants :
- L’ACCRE. Cette aide permet de bénéficier d’exonérations sur ses cotisations durant les 3 premières années. Les exonérations peuvent être totales ou partielles pour le professionnel freelance. L’aide se détermine en fonction du chiffre d’affaires.
- L’ARCE. Pôle Emploi peut aussi aider les professionnels en freelance. Ainsi, un professionnel au chômage peut décider de percevoir immédiatement les restes de ses droits. Ce capital représente, à peu près, 42 % de ses droits restants. Il peut utiliser ce capital pour lancer son activité.
- Le NACRE. Cette aide correspond au versement d’un prêt à taux zéro. Il convient de souligner que ce prêt doit être remboursé. Il est donc important de bâtir un modèle économique solide autour de l’obtention de ce prêt.
Par ailleurs, il existe également des concours, des appels à projets ou d’autres aides pour les professionnels en situation de handicap. Il est possible de consulter l’ensemble des dispositifs sur le site aides-entreprises.fr.
Action #2. L’évaluation de ses postes de dépenses
Comme pour n’importe quelle entreprise en création, le dirigeant doit évaluer précisément le niveau des dépenses. En effet, ces indications permettent ensuite de déterminer le seuil de rentabilité de l’activité.
Le seuil de rentabilité sert à définir le niveau de chiffre d’affaires permettant de couvrir l’ensemble des charges. Pour y parvenir, le freelance doit additionner trois types de charges différentes :
- Les cotisations sur le chiffre d’affaires.
- Les dépenses courantes (Internet, logiciels, énergie, déplacements…).
- Le niveau souhaité de rémunération.
La définition du seuil de rentabilité peut se faire à l’année, au mois ou par jour. Il est possible d’intégrer des semaines de congés ou d’indisponibilités.
Il convient de noter que le freelancing (et donc le statut d’entreprise individuelle) n’est pas assujetti à la TVA. Le professionnel freelance va donc payer les prestations extérieures plus chères que les autres entreprises organisées en sociétés.
Il est donc important d’intégrer, dans ces postes de dépenses, le fait que la TVA ne pourra pas être récupérée.
Action #3. Le choix de son ou ses lieux de travail
Un freelance doit ensuite définir les différents lieux de travail et d’exercice de son activité. Loin d’être anodin, cette action permet de répondre aux questions suivantes :
- Dans quel(s) lieu(x) suis-je le plus efficace et performant ?
- Où puis-je accueillir les clients et partenaires ?
- Quels espaces permettent le networking pour accroître mon réseau ?
Il apparaît évident qu’un freelance doit choisir des lieux disposant d’une connexion internet. Le travail à distance fait partie intégrante du freelancing. Néanmoins, la participation à des événements est vivement recommandée pour gagner rapidement en visibilité.
Par ailleurs, il convient aussi de déterminer ses horaires de travail. Cette action complémentaire au lieu de travail comporte deux avantages non négligeables :
- Le freelance crée une frontière nette entre son temps d’activité et ses moments de repos.
- Il est alors plus facile d’avoir un rythme de travail et d’être pleinement concentré sur ses missions.
Action #4. La détermination de son positionnement commercial
Les formalités pour créer une entreprise individuelle restent relativement simples et rapides. Néanmoins, cela ne doit pas masquer les exigences en matière de positionnement commercial. À ce titre, un professionnel freelance doit analyser son marché avec précision. Il doit donc répondre aux éléments suivants :
- Les clientèles cibles et leurs besoins.
- Le parcours d’achat des clients.
- Les principaux concurrents.
- Les opportunités du marché.
- La plus-value du freelance.
En complément, il est important qu’un professionnel freelance mette en place une stratégie de référencement sur le web. La visibilité sur Internet est essentielle pour obtenir des contacts de futurs clients.
Action #5. La compréhension des exigences administratives et fiscales
La création d’une entreprise implique de répondre à certaines exigences. Ainsi, un professionnel freelance doit déterminer les points suivants :
- La temporalité pour ses déclarations de chiffre d’affaires. Il existe alors deux possibilités pour le professionnel freelance : mensuelle ou trimestrielle.
- Les modalités de réalisation des documents comptables. Un freelance doit être en mesure de tenir régulièrement sa comptabilité. Cela suppose de maîtriser les principes de l’enregistrement comptable.
- Les choix de conservation du patrimoine documentaire. Il est important d’être organisé pour la collecte, le tri et le stockage des factures, avis d’imposition ou autres documents sensibles.
La réalisation de ces 5 actions prioritaires permet ainsi au freelance d’être prêt à lancer son activité. Nous vous conseillons notre article sur la définition d’objectifs personnels en tant que freelances.